48 migrants de Calais temporairement accueillis à Bidart au Pays basque

A Bidart, un établissement de la commune basque, où séjournent des colonies de vacances, a été retenu dans le cadre de la solidarité nationale entre territoires. L'Etat a pressenti des lieux pour accueillir temporairement des migrants avant de leur proposer une orientation. Quarante-huit migrants y séjourneront au plus tard jusqu'au 20 février.

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Partis en autocar de Calais, dans le Nord de France, ils sont attendus ce jeudi  27 janvier dans la soirée. Quarante-huit réfugiés issus  "de zones en guerre ou de zones où ils subissent des répressions très importantes" indique le sous-préfet de Bayonne, Philippe Le Moing-Surzur.
Quarante-trois d'entre-eux sont Erythréens et ont fui les conflits armés du Soudan. Les cinq autres sont Irakiens. 

L'Etat qui veut "desserrer des sites sur-occupés sur certains territoires nationaux" a pressenti des lieux d'hébergement dans seize départements.
Dans les Pyrénées-Atlantiques, il a réservé 
"un gîte" jusqu'au 20 février. 

Une période très courte, trois semaines, le temps de procéder à une évaluation de leur situation et une orientation vers des dispositifs ad hoc comme les centres d'accueil pour demandeurs d'asile ou autres dispositifs.

Ces réfugiés seront "libres d'aller et venir. Ils bénéficieront du gîte et couverts" écrit la préfecture des Pyrénées-Atlantiques dans son communiqué.
Le maire de Bidart indique d'ailleurs : "Peut-être certains seront descendus du bus entre Calais et ici. Peut-être qu'à peine arrivés certains partiront. Peut-être aussi que certains décideront de rester  au chaud et de se reposer".

Approchée par l'Etat il y a plusieurs semaines, l'association Bi-Izarrak qui gère un centre de vacances situé à proximité de l'Océan, avait donné son feu vert. 

On fait preuve d'humanité et on est fier de participer à cette opération.

Emmanuel Alzuri - maire de Bidart (64)

France 3 Aquitaine

Que va-t-il se passer ?

Mais dans ce village de Basse Navarre d'un peu plus de 6500 habitants, le maire se défend de céder "à l'angélisme". Il a tenu à ce que l'opération soit temporaire et a demandé une phase de test "pour évaluer le dispositif au quotidien. Et aussi au bout du dispositif, si ces opérations venaient à se reproduire", explique-t-il, "je veux mesurer que le confort et le bien-être des Bidatars soient garantis pendant cette période." 

Il précise également qu'à partir du 20 février,  le centre est loué pour ses activités traditionnelles d'accueil de groupes. 

Dès mercredi, l'office Français de l'Immigration et de l'Insertion, l'Ofii, se rendra sur place pour rencontrer les migrants et évaluer avec eux dans quels dispositifs de droit commun ils peuvent entrer. C'est la vocation des Centres d'Accueil et d'Orientation, mis en place en octobre 2015, qui permettent au public accueilli de bénéficier des informations et d’un accompagnement administratif nécessaires au dépôt d’une demande d’asile. Les personnes peuvent également bénéficier d’une évaluation sociale, médicale et psychique si elles le souhaitent.  

Les migrants qui sont éligibles à une demande d'asile seront orientés vers les centres dédiés. Pour les autres, ils ne pourront pas disposer d'un titre de séjour valide et seront réorientés vers les centres de retenue administrative pour être reconduits dans leur pays d'origine. 

A Bidart, leur accompagnement a été confié à  Atherbea, une association à caractère humaniste dont la mission est l’accueil, l’hébergement et la réinsertion sociale des personnes en détresse.  

Le pays basque est une terre de passage des migrants. Depuis 2018, ils seraient 25 000 à avoir transité par Bayonne pour entrer en Europe, certains au péril de leur vie

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