Des chardonnerets, des pinsons, des mésanges, des bec-croisés. Les 82 oiseaux appartenaient à des espèces protégées. Ils voyageaient dans des conditions "particulièrement déplorables", enfermés dans des cartons au milieu de volières à l'arrière d'un van, ont indiqué les Douanes.
Le véhicule venait du Maroc via l'Espagne, pour se rendre en Belgique, où il est immatriculé.
Les volatiles ont été confiés à un centre-refuge, Hegalaldia ("l'envol" en basque). Trois spécimens y sont morts vendredi. Plusieurs autres, vraisemblablement piégés avec de la glu et qui ont souffert de la chaleur, sont en mauvais état.
Le couple d'occupants du van a été retenu plusieurs heures par les Douanes, le temps de l'expertise de la cargaison. Mais il est reparti libre, en raison selon Hegalaldia d'un vide juridique : les espèces saisies bénéficient bien d'un degré de protection, mais pas du niveau de la Convention sur le commerce international des espèces menacées (Cites).
Selon Céline Maury, directrice de Hegalaldia, les oiseaux que le trafiquant a acquis 4 euros pièce en moyenne, peuvent se revendre entre 80 et 400 euros au marché noir. Le bec-croisé est notamment très prisé. La détention par un particulier d'un de ces spécimens est, en France, habituellement réprimée par une amende, a-t-elle précisé.
Le parquet de Bayonne a indiqué qu'il apprécierait les suites à donner en fonction du dossier transmis par les Douanes.