A Pau, les restaurateurs et cafetiers déconcertés par les annonces d'Emmanuel Macron

A Pau, les professionnels de la restauration, dont clients et employés devront produire un pass sanitaire à partir de début août, oscillent entre résignation et inquiétude, redoutant une obligation ardue à appliquer et néfaste pour leur chiffre d'affaires.

A l'image de la météo, le moral des restaurateurs palois était bien maussade ce mardi matin. Les annonces du président de la République hier soir les ont déconcertés. Laurent Ferreira, Gérant du Café de l'Europe, est amer : 

Pas mal de gens vont être réfractaires à tout ça. Il y a toujours des anti masques et des anti vaccins et on va perdre 30% de la clientèle. On va pas faire la police partout sur la terrasse. Mis à part mettre un employé qui ne va faire que ça et qui ne pourra pas travailler, çà va être compliqué. On va encore récupérer des insultes, des menaces comme on a eu avec les masques au début. On n'a pas forcément besoin de ça aujourd’hui.

Le pass sanitaire (test covid négatif, attestation de vaccination ou test prouvant un rétablissement du Covid19)  sera obligatoire "début août", dans les cafés, restaurants, y compris sur les terrasses.
 

 

 

Le délai annoncé par Emmanuel Macron est très court, un mois tout au plus. Pour autant, certains accueillent la décision présidentielle avec résignation. 
 

Dans la restauration, on a été pas mal impactés. Malgré les aides, on est beaucoup à avoir souffert de cette période et il faut que les gens comprennent que si on est pas vaccinés, on n’en sortira pas. Quand tous les matins, vous vous demandez si vous allez pouvoir payer votre électricité, vos abonnements, votre loyer, vous réfléchissez autrement et vous vous dites, même si vous n’étiez pas pour, même si on a pas trop de recul, qu'il faut le faire.

Les employés seront aussi soumis au pass sanitaire. Consultés ce mardi par le ministère de l'Economie comme les autres secteurs concernés par la généralisation progressive du pass sanitaire, les professionnels des cafés, bars et restaurants, vont demander un report de son application à début septembre, la jugeant "techniquement pas possible" à appliquer pour leurs salariés, jeunes et peu vaccinés.

Hervé Becam, vice-président de la principale organisation de l'hôtellerie-restauration, l'Umih a  expliqué pourquoi ce mardi matin :

Nos salariés sont jeunes, ils ont une moyenne d'âge de 30 ou 32 ans, on leur avait interdit l'accès à la vaccination jusqu'au 15 juin et là on leur demande d'être vaccinés le 1er août. Il y a quatre semaines entre les deux injections, puis deux semaines le temps d'avoir l'immunité: le compte n'y est pas, ce n'est techniquement pas possible, donc nous demandons un report. 

Au-delà de cette demande d'un report à début septembre, l'Umih, le GNI, le SNRCT
(restauration thématique et commerciale) et le GNC (chaînes hôtelières) souhaitent un maintien des aides, dont la dégressivité d'ici à fin août est programmée.
    

L'usage du pass sanitaire sera étendu en deux étapes, avait annoncé lundi le président Emmanuel Macron, afin d'endiguer une quatrième vague épidémique du très contagieux
variant Delta, nécessaire

  • dès le 21 juillet pour fréquenter les "lieux de loisirs et de culture" comme les théâtres et les cinémas,
  • "début août" pour accéder aux cafés, restaurants -y compris en terrasse-, centres commerciaux, y compris pour le personnel, mais aussi dans les avions, trains ou autocars de longs trajets, ou encore les établissements médicaux.

 A la sortie mardi du conseil des ministres, le porte-parole du gouvernement, Gabriel Attal, a promis que le gouvernement ferait preuve de "souplesse" dans l'application du pass sanitaire pour le personnel des restaurants, cafés et centres commerciaux.
  
  

 

 

 

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