L'ancien sénateur-maire de Biarritz a vu sa peine alourdie en appel cet après-midi. Les juges l'ont condamné à 30 000 euros d'amende contre 15 000 en première instance dans l'affaire des PV annulés. Le préjudice estimé pour la ville et l'Etat est de 120 000 euros. Il se pourvoit en cassation.
Lors de l'audience de son procès en appel, le 22 novembre dernier, Didier Borotra s'était vigoureusement défendu : "à Biarritz, l'été, la circulation est invivable. C'est le rôle du maire d'apaiser la situation lorsque les commerçants ou les infimières ont été verbalisés" s'était-il justifié alors que le président détaillait la liste des PV annulés, jusqu'à 200 en une journée.
Le procureur avait requis 6 mois de prison avec sursis et 20 000 euros d'amende. Les juges n'ont retenu que la peine d'amende, alourdie.
Son avocat, Me Olivier Schnerb, a annoncé que son client se pourvoierait en cassation, "car il considère qu'un maire peut classer sans suite une contravention de la première à la quatrième catégorie en l'état actuel des textes".
L'ancien sénateur-maire de Biarritz, en poste entre 1991 et 2014, avait été mis en examen en décembre 2013 dans cette affaire, pour "soustraction, détournement ou destruction de fonds ou d'effets publics par personne dépositaire de l'autorité publique ou un de ses subordonnés, immixtion dans une fonction publique, et mesures destinées à faire échec à l'application de la loi".
En première instance il avait été condamné à 20 000 euros d'amende dont 5000 euros avec sursis.
L'ancien directeur de la police municipale Xavier Blaisot, qui avait lui été relaxé en première instance, est cette fois condamné à 6000 euros d'amende avec sursis.