Depuis 2013, l'association Du Pays basque aux grandes écoles aide les jeunes du coin à tenter d'atteindre des formations sélectives. Une fois diplômés, les étudiants peuvent ensuite revenir dans la région pour en faire profiter l'économie locale.
L'association Du Pays basque aux grandes écoles organisait ce week-end à Anglet son université d'été. Et d'université, il en est bien question depuis 2013, date de fondation de l'association.
Le but ? Permettre à des lycéens basques d'entrer dans des formations sélectives, élitistes, afin qu'ils puissent ensuite revenir dans la région pour en faire profiter l'économie locale.
Rendre les jeunes ambitieux
Démocratiser cette façon de penser et rendre les jeunes plus ambitieux était un sacré pari. Certains partaient de loin "On nous explique tout le temps de faire quelque chose ici comme ça on reste ici, on travaille ici", raconte Leire Loyatho.
Partie faire des études agroalimentaires à l'IFIP (Institut du porc Inspecteur des finances publiques), notamment sur le croisement génétique, la jeune femme est désormais responsable Qualité Production à la ferme Elizaldia.
Un projet qui a "raisonné" dans toute la France
Une douzaine d'associations similaires à la basque ont éclos en France. "On nous écrit des quatre coins de la France", explique le président Bixente Etcheçaharreta. Son projet a "raisonné" dans bien d'autres régions rurales.
Des jeunes originaires des campagnes sont souvent mal informés et ne se projettent pas dans ce type de cursus. Du Pays basque aux grandes écoles défend donc l'égalité des chances.
10 lycées partenaires
L'association aide les lycéens à mieux connaître les perspectives de formations pour bien choisir leur orientation dans le supérieur. Les jeunes peuvent entrer en contact avec une centaine de personnes sur le site pour connaître leur parcours.
DPBGE regroupe 180 étudiants et jeunes diplômés et compte sur dix lycées partenaires dans lesquels les adhérents interviennent.
Une bourse d'études de 6 000 euros
Huit places peuvent être aussi réservées chaque année au foyer de la Maison basque de Paris afin de pouvoir loger des lycéens qui auraient été acceptés dans une école parisienne.
Pour continuer à "changer la donne à l'échelle du territoire", l'association a désormais mis en place une bourse d'études sociale et de mérite pour 10 lycéens qui toucheront 6 000 euros sur deux ans.
Rencontres, ateliers, conférences, visites
Des rencontres, des ateliers, des conférences, des visites sont organisées pour permettre à chaque étudiant basque de trouver sa voie. DPBGE avait notamment organisé un entretien avec le journaliste Jean-Michel Apathie, au parcours scolaire atypique.
Il a quitté l'école à 14 ans, passé son bac à 24, a travaillé comme garçon de café avant de devenir journaliste. La preuve que n'importe qui peut parvenir à ses fins.
France 3 Aquitaine avait consacré un documentaire à l'association :