La Cour d'appel de Pau a confirmé le licenciement d'une salariée d'Anglet dans les Pyrénées-Atlantiques pour cause de connexions très fréquentes sur les réseaux sociaux.
Selon nos confrères de Sud-Ouest, la cour d'appel de Pau a validé, au mois de juin dernier, le licenciement d'une salariée qui se connectait trop souvent à son compte Facebook. Elle a estimé que l’abus de ces connexions personnelles depuis son lieu de travail était un argument de cause réelle et sérieuse de licenciement.
Les juges ont retenu que cette dame, employée dans une agence d'intérim de la Côte Basque, se connectait très fréquemment à des sites communautaires tels que Facebook, faisait un usage quotidien de la boîte mail personnelle et qu'elle fréquentait assidûment un site de commercialisation de dessous féminins car elle vendait par correspondance de la lingerie depuis son lieu de travail...
Par ailleurs, selon son employeur (cité dans le journal), elle ne donnait pas entière satisfaction dans son travail, prétextant être débordée et cumulait les "bourdes"... Il consulte son ordinateur étant resté ouvert et découvre l'importance de ses activité sur le net grâce à l'intervention d'un informaticien. Il la licencie et elle saisit les prud'hommes de Bayonne, qui tranchent en sa faveur car son licenciement est jugé sans « cause réelle ni sérieuse ».
Jurisprudence ?
La cour d'appel de Pau a donc statuer en juin sur la validation du licenciement donnant donc tort à la salariée. Elle affirme que ces « connexions quasi quotidiennes », démontrent qu'elle « ne pouvait se livrer à son travail au sein de l'agence ». Ce jugement est une situation particulière dans un contexte bien précis, mais reste à savoir si cela ne peut pas faire jurisprudence et si d'autres employeurs pourraient s'en prévaloir pour effectuer d'autres licenciement "Facebook"...
17 millions d'utilisateurs Facebook
Il faut savoir qu'en France, chaque mois en France, 17 millions de personnes se connectent à leur compte Facebook depuis leur téléphone mobile, selon les chiffres dévoilés jeudi pour la première fois par le réseau social.
Avec 26 millions, le chiffre global des utilisateurs actifs de Facebook en France reste lui stable. Sur les 1,15 milliard d'utilisateurs mensuels revendiqués par Facebook dans le monde à fin juin, 819 millions utilisaient un accès mobile.
Depuis 2012, le réseau social a réorienté sa stratégie pour se concentrer sur le mobile, dopant ses résultats trimestriels à la Bourse de New York.
Au deuxième trimestre, 41% des recettes publicitaires du groupe provenaient du mobile, contre seulement 30% sur les trois mois précédents et rien du tout il y a un peu plus d'un an.