Un immeuble est en cours de construction au milieu d' une montagne de déchets à Anglet, au bord d'un ruisseau. La mairie a pris un arrêté pour stopper ce chantier situé près du centre commercial BAB2. Mais les ouvriers ont continué d'y travailler ce mercredi 28 septembre, jusqu'à l'intervention de la police municipale.
L'alerte a été lancée sur les réseaux sociaux par le journaliste Hugo Clément, mardi 27 septembre.
Au bord du ruisseau Aritxague, des milliers de déchets jonchent le sol où un immeuble est en cours de construction, non loin du centre commercial BAB2, rue Louis Seguin à Anglet, près de Bayonne. Plusieurs types de logements y sont prévus, notamment sociaux.
La vidéo, mise en ligne sur les réseaux sociaux mardi 27 septembre, laisse apparaître des tonnes de déchets en tout genre : des plastiques, des vêtements ou des bouteilles. Une légère couche de terre est alors étalée par des engins de chantier sur les détritus, constate Hugo Clément.
J'ai parlé à des riverains qui m'ont dit qu'avant, ici, c'était une décharge
Hugo Clément, auteur de la vidéo mise en ligne mardi 27 septembre
La police intervient pour faire stopper le chantier
Selon la mairie d'Anglet, le donneur d'ordre du chantier est la société Carrefour Property, la maîtrise d'œuvre étant assurée par la société Eiffage.
Alerté par la vidéo, le maire d'Anglet Claude Olive a pris un arrêté municipal le jour-même pour stopper le chantier.
Mais ce mercredi 28 septembre au matin, nos reporters Laurianne de Casanove et Fabien Cordier de France 3 Euskal Herri constatent que des ouvriers continuent de travailler sur le site.
Selon le maire d'Anglet, interrogé ce mercredi matin, les bureaux d'études du chantier confirment qu'il n'y a de possibilité de pollution, ce qu'il conteste en raison de la proximité du ruisseau.
C'est scandaleux ! (...) J'ai pris la décision de bloquer le chantier tant que tous les déchets ne seront pas évacués
Claude Olive, maire d'Anglet
Un signalement a été fait auprès de la Communauté d’agglomération Pays Basque et de la Direction départementale des territoires et de la mer (DDTM), ajoute le maire.
La police municipale a finalement dû intervenir pour faire appliquer l'arrêté et stopper le chantier. Un filet de protection provisoire a été déployé le long du ruisseau.
La société Eiffage, contactée par France 3 Euskal Herri Pays basque, n' a pas donné suite à une demande d'interview dans l'immédiat.