Quand sauveteurs et surfeurs travaillent ensemble pour sauver les baigneurs de la noyade

Chaque année, plus de 4 000 baigneurs en difficulté sont secourus par des surfeurs. À Anglet, au Pays basque, des sauveteurs de la SNSM et une quarantaine de surfeurs de grosses vagues se sont réunis pour des exercices de sauvetage grandeur nature.

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Une armada de jet-skis brise les flots, derrière le bateau de la Société nationale des sauveteurs en mer (SNSM). Ce samedi 30 septembre, le soleil brille sur les plages d'Anglet, le mercure affiche encore une trentaine de degrés. Mais ces conditions idéales ne doivent pas faire oublier les dangers de l'océan Atlantique et de ses courants : jeudi 28, un homme de 73 ans a perdu la vie, noyé sur la plage des Sables d'or.

Sur la côte des Basques, ce même samedi 30, une quarantaine de surfeurs coincés par le courant a dû être secourue par des sauveteurs en jet-skis. Des événements qui rappellent l'importance d'être formés au secours en mer.

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Surfeurs et sauveteurs main dans la main à Anglet pour des exercices de sauvetage en mer ©France 3 Euskal Herri

C'est dans ce but que la SNSM organise, depuis deux ans, un exercice de sauvetage en mer grandeur nature aux côtés de surfeurs de gros. Habitués aux vagues hautes de la saison hivernale, ces sportifs doivent souvent aller récupérer eux-mêmes un partenaire en difficulté, et sont donc familiers avec les techniques de récupération en mer. Côtoyer les professionnels du sauvetage le temps d'une journée leur permet d'abord de "remettre les choses à plat en ouverture de saison". "Ça nous fait une sacrée piqûre de rappel, sur comment aller récupérer notre partenaire le plus efficacement possible, et en prenant le moins de temps", développe le surfeur Gautier Garanx.

Échanger pour mieux secourir

Cette journée est aussi l'occasion d'un partage de connaissance entre professionnels et sportifs. "On échange sur nos techniques de sauvetage, sur le matériel qui vient de sortir... Ce rassemblement, c'est une manière de mélanger toutes nos idées, pour grandir tous ensemble", explique Giovanni Mercourt, sauveteur à la SNSM.
"Les grosses vagues, c'est notre quotidien, on est très aguerris à piloter [des jet-skis] dans ce milieu-là, continue Gautier Garanx. On peut donc apporter aux secouristes notre connaissance du matériel et du pilotage, qu'eux n'ont pas forcément. En échange, ils nous forment sur les différentes manières de prendre en charge une victime, comment la récupérer, comment faire un massage cardiaque..."

4 000 interventions de surfeurs 

Une expertise très importante, car les surfeurs se retrouvent souvent en première ligne pour venir en aide à un plaisancier malheureux. Selon la Fédération française de surf, ils interviennent plus de 4 000 fois par an sur des personnes en détresse en mer. "Pour moi, les surfeurs font vraiment partie de la chaîne de secours quand les plages ne sont plus surveillées, appuie Gautier Garanx. On sait que pour secourir quelqu'un, les premières secondes sont les plus importantes.

Quand le surfeur est le premier sur place, c'est lui qui gère ces premières secondes. Il faut donc qu'on soit tous formés aux gestes de premier secours.

Gautier Garanx, surfeur

à France 3 Euskal Herri

 

De nouvelles techniques validées

C'est ce qu'a pu faire ce samedi la quarantaine de sportifs présents aux côtés des professionnels de la SNSM. Dans l'eau, sauveteurs et surfeurs ont enchaîné les exercices de récupération d'une personne en détresse, accompagnés des pompiers et d'un hélicoptère de la gendarmerie. Le bateau de la SNSM ne pouvant s'approcher à moins de 300 mètres des côtes, ce sont les jet-skis qui sont utilisés. "On a pu expérimenter et valider deux ou trois nouvelles méthodes de récupération en zone dangereuse, ce qui vient enrichir notre savoir-faire", se satisfait Giovanni Mercourt depuis le bateau.

Un savoir-faire dont les sauveteurs de la SNSM pourraient encore avoir besoin dans les jours ou semaines à venir, malgré la fin de la haute saison. Avec les records de chaleur du mois de septembre et les températures encore élevées prévues dans les prochains jours, les opportunités de baignade sont encore nombreuses, alors que les plages ne sont plus forcément surveillées. De quoi laisser en alerte les secouristes de la SNSM, ainsi que les surfeurs et leurs jet-skis.

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