Mardi 29 octobre, au lendemain de l'attaque de la mosquée de Bayonne qui a fait deux blessés, de nouveaux éléments de l'enquête ressortent. Interrogé, Claude Sinké a avoué avoir voulu incendier ce lieu saint pour "venger" celui de Notre-Dame de Paris.
Au lendemain de l'attaque à la mosquée de Bayonne, l'enquête avance et le déroulé des faits se précise. Ce mardi 29 octobre à 17h, le procureur de Bayonne Marc Mariée a donné une conférence de presse pour raconter ce qu'il s'est exactement passé.
Déroulé des faits
Lundi vers 15h, Claude Sinké arrive avec son véhicule près de la mosquée de Bayonne. Il aborde un premier temoin qu'il fait fuir en le menaçant avec son arme de poing. Puis il verse de l'essence sur la porte du lieu de culte pour l'incendier. Il décide ensuite de déplacer sa voiture, puis revient vers la mosquée, où il tire sur un homme de 74 ans assis là au thorax.Mais un autre homme de 78 ans l'aperçoit depuis son véhicule et tente de s'enfuir. Il est rattrapé par Claude Sinké, qui tire à travers la vitre de la voiture et le blesse aux cervicales. La victime fini sa course à côté de la mosquée. L'assaillant asperge alors le véhicule d'essence et y met le feu. Par chance, l'homme blessé est extirpé de son véhicule par un autre témoin.
Pistolet et fusil à pompe
Claude Sinké est finalement arrêté à son domicile par des policiers : en effet, des témoins avaient communiqué sa plaque d'immatriculation aux autorités. Les agents des forces de l'ordre arrivent à maîtriser l'octogénaire qui les tenaient en joue avec son pistolet.Son domicile a ensuite été perquisitionné : on y a retrouvé deux grenades à plâtre, une grenade fumigène, un pistolet automatique 9mm et un fusil à pompe. Des licences de la Fédération Française de Tir ont aussi été découvertes, ainsi que des autorisations de port d'arme. Quant à sa voiture, on y a retrouvé une bouteille de gaz et un chargeur d'arme semi-automatique.
"Venger" Notre-Dame
Interrogé par la Police Judiciaire, Claude Sinké a avoué vouloir mettre le feu à la mosquée pour "venger l'incendie de la cathédrale Notre-Dame de Paris", affirmant que celui-ci a été provoqué par la communauté musulmane. Cependant, il a insisté sur le fait qu'il ne voulait tuer personne, et avait repéré à plusieurs reprise les environs de la mosquée pour agir au moment où celle-ci était très peu occupée. Il fait actuellement l'objet d'une expertise psychiatrique suite à des interrogations sur son état psychique.Enfin, concernant l'état des deux blessés grave, ceux-ci sont toujours à l'hôpital, mais leur vie n'est plus en danger.