A Bayonne, les surveillants de prison suivent le mouvement de grève national et réclament de meilleures conditions de travail. Ils restent en attente de nouvelles négociations qui doivent se tenir ce lundi au ministère de la Justice.
Ils sont en colère et le font savoir. Depuis lundi 15 janvier, un mouvement national de blocage des prisons a été lancé, suivi par les surveillants de Bayonne.
Ce lundi matin, ils étaient encore une trentaine à se mobiliser devant l'établissement pénitentiaire de la ville. Tous syndicats confondus, les surveillants se relaient, entre grévistes, surveillants au repos et même des retraités venus soutenir le mouvement. Selon un décompte de l'Ufap-Unsa, 120 établissements pénitentiaires sont bloqués ce lundi.
A Bayonne, c'est le fonctionnement de l'établissement qui est entravé. Entrée du personnel soignant et distribution de pain bloquées, empêchement des extractions… Les forces de l'ordre sont néanmoins intervenues, sans débordement, afin de déloger les grévistes et permettre l'entrée de la subsitut du procureur, venue étudier des dossiers de remise de peine.
Pourquoi ce mouvement ?
Les surveillants dénoncent le manque de sécurité alors que les agressions dans les établissements se multiplient. Trois surveillants ont été blessés le 11 janvier à Vendin-le-Viel, dans le Pas-de-Calais, deux autres ont été agressés en Corse par trois détenus, ce 19 janvier.Les surveillants de Bayonne reconnaissent que de nombreux établissements se retrouvent dans des situations particulièrement critiques dans d'autres établissements français. Pourtant, la colère est bien là. La prison qui compte 70 places accueille 110 détenus. Et surtout, tous se disent solidairex du mouvement national.
Après avoir rejeté les propositions du gouvernement ce samedi, les surveillants restent en attente des nouvelles négociations qui doivent se tenir ce lundi avec la ministre de la Justice Nicole Belloubet.