"Si tu as faim, tu viens". C'est la devise simple de la "table du soir", une association qui oeuvre depuis 25 ans à Bayonne pour offrir un dîner à tous ceux qui vivent dans des conditions précaires, entre mi-novembre et fin-mars.
Entre 80 et 90 personnes viennent dîner et se réchauffer à la "Table du soir" chaque jour. Une population "très hétéroclite, avec des jeunes et des moins jeunes, des personnes en grande précarité, des travailleurs pauvres..." précise Paulette Latrubesse, présidente de l'association.
Quand on voit tout tous ces gens qui ont faim, on ne réfléchit pas, on fonce !
Tous les jours, une quinzaine des 175 bénévoles que compte l'association préparent des plats chez eux, avec les denrées de la banque alimentaire, puis les servent, dans leur local situé en face du point accueil jour, au Chemin Saint-Bernard.
"Quand on voit tout tous ces gens qui ont faim, on ne réfléchit pas, on fonce" explique Lili Rizzar, bénévole depuis 17 ans.
Lors de la saison précédente, en 2016-2017, la Table du soir avait servi 9361 repas au total, soit 15% de plus que l'année d'avant.
Une hausse qui devrait se poursuivre cette année. "Nous sommes mi-février, et nous avons déjà servi 950 repas de plus que l'an dernier", remarque Paulette Latrubesse.
L'association fournit aussi des repas à emporter et recherche des couvertures et duvets pour les distribuer.
Il faut tenir jusqu'au matin
"Il fait très froid le soir, on se débrouille. Il y a la maraude qui passe, la Croix-Rouge vers une heure du matin, qui nous amène un duvet, un café, mais il faut tenir jusqu'au matin quand même. Je dors dans le système du 115, les hébergement d'urgence, mais quand il n'y a pas de place,c'est au petit bonheur la chance", explique Manolo, qui vit dans la rue.
À Barritz, Lahonce, Boucau, Hendaye et Saint-Jean-de-Luz, une quarantaine de places d'hébergement sont pour le moment disponibles tous les soirs.
"En cette période de grand froid, nous sommes en capacité" d'augmenter le nombre de places d'hébergements "tant en termes de chambres d'hôtel que d'ouverture de gymnases, s'il y avait besoin", assure Hervé Jonathan, sous-préfet de Bayonne.
Ces quinze derniers jours, trois sans-abris ont été retrouvés morts sur la côte basque, à Biarritz, Bayonne et au Boucau.
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