Ils sont arrivés au pays basque il y a deux semaines. Ils ont d'abord tenté de s'installer sur le stade de Chantaco à St Jean de Luz, mais les gendarmes les en ont empêchés. Ils se sont alors rendu sur un autre stade, à St Pée sur Nivelle. Expulsés hier, les voilà maintenant au port de Bayonne.
Les aires de grand passage, spécialement aménagées, sont trop petites pour ces communautés qui se déplacent en nombre chaque été.
Alors, où les accueillir ? Le problème est récurrent et loin d'être résolu.
A St Pée-sur-Nivelle où ils ont séjourné pendant une semaine, le maire déplore les dégâts causés sur la pelouse de son stade. Il veut faire un bilan et évaluer le préjudice.
"J'ai donné rendez-vous aux forces de gendarmerie, à un huissier, aux responsables du SPUC et aux services techniques de la mairie pour faire un état des lieux très précis des dégâts causés par la présence des gens du voyage" précise t-il.
C'est lui qui avait saisi le Préfet lundi dernier pour qu'il prenne un arrêté d'expulsion. Ce qu'il a fait vendredi, laissant 48 heures aux caravanes pour partir.
Cette communauté évangéliste avait pourtant déposé un recours demandant l'autorisation de séjourner deux semaines. Refusé.
Hier, ces gens du voyage ont vu arriver une vingtaine de policiers et gendarmes dans l'après-midi, venus leur signifier qu'ils devaient partir. Ce qu'ils ont fait dans le calme.
Ils sont maintenant installés sur un terrain géré par la Chambre de Commerce et d'Industrie de Bayonne, sur le port, le long d'une voie de chemin de fer. Ils disent vouloir y rester deux semaines.
La CCI a fait constater leur entrée par infraction par un huissier, un portail ayant été forcé. Elle compte réclamer une procédure d'expulsion auprès du tribunal de Bayonne dès mardi matin.