Conductrice tuée à Bayonne : la garde à vue du policier auteur du coup de feu levée ce mardi 12 janvier

La garde à vue du brigadier de Bayonne a pris fin ce mardi vers 14 heures, le procureur ayant retenu pour l'heure un usage de l'arme de manière "proportionnée et légitime" pour défendre son collègue. La conductrice de 37 ans a été tuée lors d'un contrôle de police dans la nuit de dimanche à lundi. 

La garde à vue du policier, auteur du tir, a été levée ce mardi 12 janvier. Le brigadier du commissariat de Bayonne était entendu dans le cadre de l'enquête sur les circonstances du décès de la conductrice de 37 ans, décédée lors d'un contrôle de police dans la nuit de dimanche à lundi à Bayonne. Les premiers éléments recueillis par le parquet évoque "le refus d'obtempérer ayant entraîné l'usage de son arme par un fonctionnaire de police."

D'après le Procureur, l'enquête établit que la conductrice, en cherchant à se soustraire au contrôle de police, a délibérément percuté le véhicule de police positionné en barrage sur la voie de circulation. Le policier a été blessé au genou. Le Procureur retient l"usage de l'arme de manière "proportionnée et légitime" pour porter secours à son collègue.

L'ensemble des témoignages recueillis, et des premières opérations de police technique et scientifique, semblent converger pour établir que le policier ayant mortellement blessé Nathalie Flores, a fait usage de son arme dans les conditions d'absolue nécessité et de proportionnalité requises par l'article L435-1 du code de la sécurité intérieure, pour immobiliser un véhicule susceptible de perpétrer dans sa fuite une atteinte à la vie et à l'intégrité physique de son collègue.

Communiqué du procureur de Bayonne

D'après une source proche de l'enquête, la conductrice décédée était maman d'une enfant de 11 ans. Elle souffrait de troubles bipolaires et conduisait sans permis.
Les trois policiers qui sont intervenus ce soir-là sont en poste au commissariat de Bayonne, ils sont aguerris d'après Laurent Saysset de l'antenne départementale du syndicat de police Alliance. Il évoque son collègue brigadier ce soir-là " Il a pris son service normalement, il a effectué une patrouille de nuit et il s'est retrouvé dans une situation qui pour lui n'est pas habituelle. Il est très très choqué par l'événement." 

Il s'agit des premiers éléments à " considérer avec prudence" à ce stade rappelle le parquet. Un juge d'instruction va être saisi dans le cadre d' une information judiciaire ouverte du chef d'homicide volontaire par personne dépositaire de l'autorité publique. 
Il reste encore à établir précisément la chronologie des faits, et à la confronter aux expertises de balistique lésionnelle et aux conclusions résultant de l'autopsie pratiquée par l'institut médico-légal de Bordeaux ce mercredi. 
 

Hier soir, lundi 11 janvier, une mobilisation a eu lieu pour dénoncer les violences policières. " On tire sur une dame au lieu de lui prendre sa plaque d'immatriculation et la juger si elle avait fait quelque chose de mal . On ne tire pas à balle réelle, non mais on va où là ? On est à Bayonne... " dit cette femme présente parmi la cinquantaine de personnes rassemblées devant le commissariat.

Le point en image sur l'enquête avec ce reportage de notre équipe de France 3 Euskal Herri > 

le biregadier a agi en légitime défense patrouille de nuit comme habituellement à Bayonnne. c'est un policier aguerri 

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