Près de deux ans après la disparition de David Stévenin à Urt, dans les Pyrénées-Atlantiques, ses proches restent sans nouvelles. Alors que de nouvelles recherches ont repris dans l'Adour, le député Jean Lassalle a promis d'apporter toute son aide à la famille.
Bientôt deux ans qu'elles cherchent sans relâche. Deux ans que Laura et Sylvie ne cessent, depuis la Normandie où elles résident, de mobiliser les médias, et d'alerter la population via des affichettes.
Pour que chacun se sente concerné par la disparition de leur frère et fils, David Stévenin, recherché depuis le mois de septembre 2018.
Les deux femmes ont trouvé le soutien du député Jean Lassalle. Ce vendredi 10 juillet, le député des Pyrénées-Atlantiques était à l'aéroport de Biarritz afin de rencontrer les bénévoles mobilisés dans les recherches. Il a longuement échangé avec les eux, afin d'approfondir sa connaissance du dossier.
"Nous avons pu entrer en contact avec lui grâce à une bénévole qui le connaissait, explique Sylvie, la mère de David Stévenin. Ne pouvant faire le déplacement depuis la Normandie, elle a été jointe par téléphone par France 3 Aquitaine. Il m'a appelée, a proposé que nous rencontrions à Paris pour que je lui raconte toute l'histoire. Et il a voulu nous aider".
Disparu dans la nuit
L'affaire remonte au mois de septembre 2018. David Stévenin, quitte l'Eure où il réside, pour se rendre au Pays basque.Le jeune homme de 28 ans, qui a alors envie de "changer de vie", selon son entourage, souhaite s'installer dans la région. Les premiers jours, il poste régulièrement via les réseaux sociaux des photos de ses découvertes, ou encore de ses parties de pêche.
David est hébergé par une connaissance pendant quelques jours. Le 26 septembre, une dispute éclate entre les deux hommes. David quitte les lieux au beau milieu de la nuit, et ne redonnera jamais de signe de vie.
Depuis, la gendarmerie a lancé à plusieurs reprises un appel à témoins. Les enquêteurs privilégient la thèse de l'accident. Malgré les battues organisées avec de nombreux bénévoles, la voiture de David - une Mégane noire - et son chien, un berger australien dont il ne se séparait jamais, n'ont jamais été retrouvés.
Sondages dans l'Adour
Cette semaine, des membres de l'association Umis , Unité mobile d'intervention et de secours basée dans le Bas-Rhin, sont de retour sur le terrain, afin de sonder l'Adour entre Peyhorade et Bayonne. "Nous avons recueilli 3 000 euros grâce à une cagnotte organisée en début d'année, explique Laura Stévenin. C'est avec cette somme que nous avons pu organiser cette action".Les plongeurs d'Umis s'étaient déjà rendus une première fois sur les lieux en avril 2019. Les recherches n'avaient alors rien donné. "Nous souhaitons désormais que les deux rives soient sondées, afin que nous puissions enfin écarter complètement cette piste", commente Laura Stévenin.
Les deux femmes n'ont pas pu se rendre sur au Pays basque pour assister aux recherches. Mais comptent bien revenir dans les prochains mois pour poursuivre les investigations. "Ca peut être un accident qui aurait eu lieu ailleurs, on pense aussi à une secte… deux ans après nous sommes toujours dans le flou", déplore Sylvie Stévenin.