Elle soulève la polémique. Conçue comme un symbole d'avenir pacifique, elle n'est pas du tout perçue ainsi par les familles des victimes côté espagnol. Elle a été inaugurée à Bayonne hier dimanche, alors que les Artisans de la paix commémore la journée du désarmement d'ETA.
Sur les parapluies, on peut lire : " Même retournée elle reste le symbole des 829 tués ".
La sculpture, inaugurée ce dimanche 8 avril, ne passe pas inaperçue en plein coeur de Bayonne. Même à l'envers, la hache fait réagir car elle a été l'emblème de l'ETA. Elle provoque la colère des familles des victimes côté espagnol :
On l'a vu partout pendant 25 ans...
"La vérité de l'arbre", c'est le nom de la sculpture proposée par un artiste basque espagnol, n'est pas du goût de tout le monde. Michel Sayve, opposant à la sculpture, ne comprend pas.
Je ne comprends pas comment ça a pu être accepté. Faut faire disparaître ces symboles, pas les mettre à l'envers, faut les faire disparaître.
Une oeuvre qui veut symboliser la paix
Visé, le maire de Bayonne qui accueille cette oeuvre monumentale dans sa ville. Jean-René Etchegaray justifie :
Pour les Artisans de la paix, qui ont organisé la journée du désarmement d'ETA il y a un an, la polémique n'a pas lieu d'être. Michel Berhocoirigoin s'explique.Cette sculpture n'est pas un acte d'oubli. Au contraire, cette commémoration s'adresse aussi à l'ensemble des victimes.
Le désarmement, la dissolution d'ETA qui doit intervenir d'ici quelques semaines, n'est décidément pas vécu avec la même portée, côté familles des victimes.Il s'agit d'une oeuvre de transition. D'une situation d'hier où il y a eu trop de souffrance, vers une situation nouvelle sans haine que l'on veut créer. Cette arbre symbolise ça.
Le reportage de notre équipe réalisé ce dimanche 8 avril :