Samedi 27 mars, une fête clandestine a été organisée sur la commune de Macaye. Les gendarmes ont verbalisé 70 personnes parfois venues de loin. « Mais je veux quand ils viennent qu’ils nous respectent et qu’ils respectent surtout l’environnement », explique le maire de la commune.
Alain Dubois déjeunait tranquillement avec sa femme lorsqu’il a vu de l’agitation non loin de chez lui. « Je suis monté et là je vois un chapiteau, un barnum, y’avait des camping-cars et j’ai entendu de la musique », raconte le maire qui habite non loin de là. « En redescendant j’ai vu d’autres voitures qui montaient (…). Il y avait une voiture immatriculée 67, une autre 14. Je leur ai demandé « où est-ce que vous montez ? » Et ils m’ont dit, « on va à une fête la haut ». Je leur ai demandé « mais vous n’avez pas vu le panneau en bas, il y a une arrêté c’est interdit, je vous demande de faire demi-tour ». «Ah non, non, non», auraient répondu les jeunes.
Une fête clandestine interrompue par les gendarmes ce week end dans une bergerie à #macaye et 70 personnes verbalisées. Reportage ce soir @F3euskalherri pic.twitter.com/nd5wv12Qwb
— Sabrina Corrieri (@sabcorrieri) March 29, 2021
Le maire entre alors en contact avec le propriétaire du terrain en question. Selon Alain Dubos, une connaissance du propriétaire des lieux l’avait appelé pour organiser une fête en petit comité. Le propriétaire et son frère se seraient alors rendus sur place. Ils ont alors rappelé le maire pour qu’il appelle la gendarmerie. L’évacuation, menée par une cinquantaine de militaires, s’est déroulée sans heurt.
De la pédagogie
« Ce type d’opération avec autant de personnes, oui c’est la première fois », concède Alain Dubois. « Il y a eu quelques petits rassemblements, avec une vingtaine de personnes, ce n’était pas trop méchant. Moi-même j’ai été les voir, ça s’est passé de manière bon enfant. On s’est expliqué, on a fait un peu de pédagogie, ça s’est bien passé. Il y a un mois effectivement, se sont installées illégalement des personnes avec des camping-cars et des tentes montées. J’ai été prévenu qu’il y avait une trentaine de personnes. C’était un dimanche après-midi. Et c’est vrai Ils avaient installé des wc chimiques, ils étaient là pour quelques jours je pense mais on s’est expliqués. Je leur ai dit qu’avec le couvre-feu, je n’allais pas les faire partir le soir même mais qu’ils devaient partir le lendemain en laissant surtout l’endroit propre".
C’est lié au confinement car il n’a plus la possibilité d’aller dans les restaurants, les salles des fêtes. Les jeunes et les moins jeunes en sont privés, même nous on a soif de faire des rencontres, de passer des moments agréables ensemble. Mais je veux quand ils viennent qu’ils nous respectent et qu’ils respectent surtout l’environnement ».
Zone Natura 2000
« On est sur une zone pastorale », rappelle l’édile. « Nous sommes en train de mener justement un travail important pour la préservation de ce massif classé Natura 2000. On a mis des panneaux pastoraux un peu partout avec des arrêtés pris et des interdictions de venir avec des véhicules sauf les riverains et les utilisateurs de ce massif-là. Et quand on voit ça… Après c’est la porte ouverte à n’importe quoi. Et moi c’est vrai que là-dessus je suis sensibilisé. Et je ne veux pas laisser faire n’importe quoi. Je comprends tout à fait qu’on a besoin et soif de liberté surtout les jeunes, mais il faut qu’on respecte ces lieux-là. Ce sont des lieux privés. (…). Les bergers en ont marre. Ils ont eu des déboires l’été dernier et seront obligés de payer cet été un salarié pour contrer les incivilités ».
Quant à la fête candestine organisée à Macaye ce samedi 27 mars, elle s'est soldée par 70 verbalisations. Avec à chaque fois135 euros d'amende à payer.