"Il faut un peu de temps avant de se remettre de ça." Les habitants tentent de se relever après les inondations au Pays basque

Dimanche 19 mai, un orage d'une rare intensité s'est abattu sur la Soule. Plusieurs communes ont été inondées, parmi elles, le petit village de Viodos-Abense-de-Bas. Il a enregistré au moins 70 sinistrés.

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Deux jours après les violents orages qui se sont abattus sur la Soule, les traces des inondations sont encore bien présentes. Sur le pas des portes, des meubles, mais aussi des tas d'affaires tentant de sécher. Maryline Sallenave et son mari ont quasiment tout perdu. Mais ils saluent la solidarité qui s'est mise en place sur la commune. "Il y a eu beaucoup d'entraide entre les villageois et même dans le quartier", dit-elle. "On a aussi un maire qui est exceptionnel. Ça nous a beaucoup aidés". Dimanche, le couple a seulement eu le temps de mettre leurs deux voitures à l'abri chez les beaux-parents, où ils logent aujourd'hui.

"On n'a rien pu faire"

"C'est arrivé tellement subitement qu'on n’a rien pu faire", raconte Maryline Sallenave. "On avait 1,50 m d'eau. C'est un tracteur qui est venu nous sortir par la fenêtre. On était bloqués de partout, encerclés d'eau. Encore ça va, c'était en journée, ce n’était pas la nuit. Mais tout est foutu".

Entre 16 h et  22 h ce dimanche, il est tombé 31 millimètres de pluie selon Météo France. Les pompiers ont enregistré une cinquantaine d'interventions sur les communes de Viodos-Abense-de-Bas, mais aussi de Mauléon-Licharre, Charritte-de-Bas, Espes-Undurein, Ainharp, Garindein, Nabas. 

Alexandre Branker venait juste de rentrer chez lui quand l'orage a éclaté.  "On a réussi à limiter les dégâts dans la maison", admet-il. "On a réussi à faire un passage pour que cela se vide dans la douche. On a les machines à laver qui ne marchent plus. Après, le reste, on ne sait pas encore. On n'a pas eu le temps de tout tester non plus (...). 

Maintenant, on va appeler les assurances. Et on va voir comment ça se passe. On croise les doigts.

Alexandre Branker

Sinistré

Dimanche soir, la sous-préfète d'Oloron-Sainte-Marie s'est rendue sur place. Le maire de Viodos-Abense-de-Bas, Christian Berçaïts, a pu s'entretenir avec elle. "Nous, la mairie, on va demander la catastrophe naturelle (...)", annonce l'élu. "On va lui envoyer le document. Elle l'enverra au préfet avant que ça parte à Paris".

"Toutes les machines ont pris l'eau"

Selon Christian Berçaïts, les sinistrés ont été inondés dans leur maison ou dans leur cave. "C'étaient des torrents sur la route", raconte-t-il. "On n'avait jamais vu ça. On a aussi eu des dégâts sur les routes. Demain, on va tout répertorier. Il faut un peu de temps avant de se remettre de ça, pour nous les élus, mais surtout pour les gens qui ont eu de l'eau à l'intérieur de chez eux".

Jean-Pierre Barthe est à la tête d'une entreprise de constructions métalliques. Elle a, elle aussi, été inondée. "Il y avait à peu près 30 cm d'eau", précise-t-il. "Toutes les machines ont pris l'eau. Cela avait déjà eu lieu le 4 juillet 2014. C'était un peu moins que maintenant et ça m'avait coûté 100 000 euros de réparer les machines. J'ai les électriciens qui sont passés ce matin. Mais ça va sûrement être du même ordre". 

Météo France ne prévoit pas de pluie dans les Pyrénées-Atlantiques d'ici la fin de la semaine. Le département est d'ailleurs repassé en vigilance verte pluie-inondation.

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