Une troisième maison de santé a été inaugurée à Mauléon-Licharre au Pays Basque, ce mercredi 25 septembre 2024. Celle-ci compte une quinzaine de spécialistes et constitue un outil indispensable à la lutte contre les déserts médicaux.
En Soule, comme dans de nombreuses zones rurales, ils sont indispensables. Une quinzaine de médecins compose l'équipe de soin de la maison de santé de Mauléon-Licharre dans les Pyrénées-Atlantiques.
Opérationnelle depuis deux ans, cet établissement pluridisciplinaire a été officiellement inauguré, par les acteurs politiques et institutionnels qui ont soutenu sa création, ce mercredi 25 septembre 2024. "L'intérêt de pouvoir se regrouper et travailler tous ensemble, c'est quand même un avantage. On peut notamment partager nos informations et mieux prendre en charge les patients", analyse le docteur Carlos Gaspar, médecin généraliste, qui vient d'arriver du Val-d'Oise.
Quatre généralistes, un cardiologue, un radiologue, un médecin du travail, des infirmiers et un orthophoniste accueillent chaque jour des patients. Ce nouvel établissement de santé rénové, qui datait de 1937, était un outil qui manquait au territoire pour lutter contre la désertification médicale.
Être au plus près des patients
Premier argument à l'installation de cette maison de santé en zone rurale : mieux mailler le territoire en matière médicale. "Quand on voit les problèmes d'isolement, de vieillissement de la population, de décrochage d'une partie de notre territoire, il était, à notre avis, essentiel qu'on puisse être présent, dans la création de ces maisons de santé", rappelle le docteur Jean-René Etchegaray, le président de la Communauté d'agglomération Pays basque.
Elles permettent de pouvoir lutter contre la désertification médicale en donnant à nos médecins et personnels médicaux et paramédicaux des moyens de s'installer plus confortablement.
Jean-René Etchegaray,Président de la commaunuté d'agglomération Pays Basque
Au total, treize communes du Pays basque ne disposent pas de médecin. Ceux qui sont en exercice sont âgés. Ces maisons de santé pluridisciplinaires facilitent le parcours de soin, mais l'offre reste pourtant insuffisante. "Je crois qu'on doit se mettre autour de la table pour savoir comment on va attirer de nouveaux médecins parce qu'on en a besoin, il ne faut pas que la Soule devienne un désert médical. Il faut que l'on puisse proposer des soins de qualité", souligne à son tour le maire de la commune, Louis Labadot.
Deux autres maisons de santé existent en Soule à Barcus et à Tardets-Sorholus. Elles ont également été inaugurées ce mercredi. Celle de Mauléon-Licharre a coûté 2,32 millions d'euros d'investissement.