Des pluies moins fortes sont annoncées pour l'après-midi et la crue se déplace vers le littoral. A Bayonne, les routes situées aux abords de la Nive, très gonflée, sont fermées pour l'après-midi. Edition Spéciale France 3 Euskal Herri à 19h15 en direct de Cambo-les-Bains.
"Le maximum est derrière nous. La météo va s'améliorer dans le courant de la journée avec des pluies moins fortes" - Pascal Vion, directeur de cabinet de la Préfecture des Pyrénées-Atlantiques.
Dans ce département le plus durement touché ce matin, l'alerte "orages" a été levée, mais elle reste orange en ce qui concerne les crues.
Les quais de Bayonne fermés
A la mi-journée la crue se déplaçait de l'intérieur des terres du Pays basque vers le littoral, où la Nive en crue se jette dans l'Adour, à Bayonne.
La mairie avait lancé par précaution une alerte à la population vivant en bordure de la Nive, notamment en raison du phénomène de marée, qui empêche l'évacuation des eaux vers l'Océan.
Un mort et d'importants dégâts
En une nuit l'équivalent d'un mois de pluie est tombé au Pays basque, entraînant une montée brusque des eaux qui a surpris la population. Un homme de 84 ans, emporté par un cours d'eau, est mort noyé.
Les secteurs de Mauléon, Saint-Jean-Pied-de-Port et Saint-Etienne-de-Baïgorry ont été les plus frappés.
"Tout était normal ce matin à 8 heures. L'eau est monté extrêmement vite en deux heures", a témoigné Maialen Delanoix, 24 ans, habitante du Cambo-les-Bains.
"Il y a d'importants dégâts : une vingtaine de maisons autour de chez moi sont inondées, avec un bon mètre d'eau à l'intérieur" - une habitante de Cambo-les-Bains
Selon le capitaine Nicolas Regerat, en charge du PC des secours à Saint-Jean-Pied-de-Port, cinq hélicoptères ont été mobilisés dans ce secteur, et 61 personnes ont été hélitreuillées ou évacuées de leurs habitations par des moyens nautiques après une montée des eaux "très rapide" qui avait démarré par un orage.
Mais de nombreux animaux et cultures n'ont pu être sauvés, en particulier 300 brebis, mortes noyées et les vignobles d'Irouléguy, touchés par des glissements de terrain.
"On est bloqués depuis 6 heures du matin" - Gaizka Iroz, photographe de l'AFP habitant le village d'Itxassou, niché dans une boucle de la Nive. "On a monté le grand-père de 92 ans à l'étage". "C'est ma belle-mère qui nous a réveillés à six heures en disant vite, vite l'eau monte, il faut sauver le cheval et le chien. Chez moi, l'eau va rentrer d'ici quelques minutes", a-t-il ajouté vers 11H00 en déplorant de n'avoir eu vent d'aucune alerte.
Quelque 200 pompiers mobilisés ont reçu plus de 1.400 appels de demande d'aide, épaulés par une centaine de gendarmes, dont des pelotons de montagne et de la brigade nautique."Le village est complètement isolé depuis ce matin il n'y a pas d'accès. Nous avons dû procéder très rapidement à l'évacuation d'un camping dont la sirène a sonné ce matin à 7H00. L'eau est montée à une vitesse folle, je crois n'avoir jamais vu ça"- Jean-Michel Coscarat, le maire de Saint-Etienne-de-Baïgorry.
Les services des routes du Conseil général sont également mobilisés tout comme des équipes d'ERDF pour rétablir l'électricité auprès de 3.000 foyers.