Mort de Fandiño : la chanson d'un humoriste de France Inter a "dépassé les limites de l'ignominie"

Une chanson caricaturant le matador encorné et tué par un taureau, le 17 juin dernier, dans les Landes, a provoqué une vague d'indignation dans le monde de la tauromachie. Jean-René Etchegaray, le maire de Bayonne, président l'Union des Villes Taurines de France, a saisi le CSA.

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L'émission était diffusée vendredi dernier, sur l'antenne de France Inter, dans l'émission de Charline Vanhoenacker, "Si tu m'écoutes, j'annule tout".

Frédéric Fromet, l'un des humoristes récurrent, a écrit des paroles crues et très virulentes, se moquant du sort du torero mortellement touché dans les arènes d'Aire-sur-l'Adour. 

Présentée comme "une chanson festive", elle a été très mal perçue par monde de la tauromachie. Extraits : "Tu t'es bien fait encorné, fallait pas faire le kéké", "gicle, gicle tes boyaux", "t'es parti comme une bouse". Ou encore : "le sang en gaspacho", "brochette espagnola", "le foie dans la paella", "réduit en chorizo", "petites couilles en tapas"...

"Comment peut-on perdre à ce point le sens de l'humain et se vautrer dans la méchanceté gratuite, au moment où une famille perd son fils, son époux, son père, et des millions d'aficionados un artiste admiré"?  s'indignent les représentants de l'Union des Villes Taurines de France, présidée par le maire de Bayonne, et de l'Observatoire National des cultures taurines. 

Cette chason dépasse "les limites de la bêtise", "mais surtout de l'ignominie" dénoncent-ils. 

Les deux organismes ont saisi le Conseil Supérieur de l'Audiovisuel, le médiateur et la direction de Radio France et celle de France Inter. 

"Même si l'aspect provocateur et de mauvais goût des humoristes ne saurait, par principe, être remis en cause, il apparaît que les limites admissibles de la liberté d'expression que fixent la jurisprudence, ont été largement dépassées", ajoutent-ils.

Ils exigent "un droit de réponse" et "des excuses publiques de la part de l'auteur", "pour l'honneur de la radio du service public et pour la crédibilité de ses programmes".


Regardez les réactions dans le milieu taurin.

 

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