Nouvelle mobilisation des personnels à la veille de la révélation du plan de sauvegarde de l’établissement de la côte basque. Une vingtaine de salariés étaient reçus par le maire de Bidart pour lui demander de l’aide dans la défense de l’existence même de leur établissement.
À l’heure actuelle, le centre vit totalement au ralenti. En cause, le départ avec perte et fracas de quatre médecins au mois de novembre. Tout part du licenciement de l’un d’eux par une décision de la direction et du conseil d’administration. S’en suit la mise à pied d’un autre. Les deux autres choisissent de quitter l’établissement ou sont en arrêt maladie.
Sans médecins, le centre ne peut pas tourner normalement.
« Suite à cette décision, on se retrouve avec plus aucun médecin et notamment rééducateur dans ce centre. Qui, si on suivait à la lettre la règlementation, ne pourrait plus recevoir de patients » nous indique Franck Calleja, responsable de la CFDT santé du Pays basque.
La crainte d'un chômage partiel et d'une fermeture temporaire
Le plan de sauvegarde de l'établissement n'est pas encore précisé, pourtant la direction a déjà sous-entendu que cela pourrait se traduire par une fermeture temporaire de l'établissement. Une idée vaine pour l'ensemble de ces salariés.
"Si demain l’établissement ferme même quelques mois, beaucoup de nos collègues partiront parce qu’ils ne peuvent pas vivre avec un salaire tronqué"
Magali Costinot, ergothérapeute
Elle pense aux nombreux établissements de la région dans lesquels ces personnels performants pourraient facilement trouver un nouvel emploi.
"Si le projet est de fermer l’établissement pour mieux reprendre l’établissement, ça ne fonctionnera pas parce qu’on aura plus d’employés, de soignants, de paramédicaux", précise-t-elle. Car "même si on recrute quatre soignants d’ici là. S'il a plus de soignants, y a plus d’établissement".
Une minute de silence devant la mairie
Les manifestants ont observé une minute de silence devant la mairie pour symboliser la mort prochaine de leur centre de rééducation si rien n’est fait.
Tandis que le maire s'est tout de suite voulu très rassurant et engagé pour cette pérennité, comprenant les enjeux liés à la fermeture.
"Il faudrait trouver 40 ou 45 soignants, ce serait impossible", a-t-il précisé.
"Nous, on veut que l’activité continue, on est en lien avec l’ARS ( Agence Régionale de Santé NDLR) avec des élus du territoire bien sûr, avec le conseil départemental qui a la compétence sociale et on va tout faire pour que les décisions qui soient prises garantissent une continuité du soin dans cet établissement qui est emblématique de la qualité du soin sur la côte basque et à Bidart en particulier." Affirme Emmanuel Alzuri, Maire de Bidart.
Le plan de sauvegarde transmis à l'ARS devrait enfin être connu et amorcer un tournant pour cet établissement