Portrait de trois femmes très impliquées dans le rugby. Un milieu traditionnellement masculin où elles ont réussi à se faire une place. Elles ne sont pas joueuses mais arbitre, speakerine ou bénévole. Rencontre avec trois filles de l’ovalie.
Coach sportif la semaine Clémence est arbitre de rugby le weekend. Elle s’astreint à un entrainement particulièrement dur. Elle estime que la forme physique est aussi essentiel pour un arbitre qu’une excellente connaissance des règles. Pendant les matchs il faut être plus endurant encore que les joueurs pour que la fatigue n’altère pas le jugement.
Clémence a 20 ans et pourtant sur le terrain elle sait parfaitement s’imposer. Elle arbitre les jeunes (filles ou garçons) et les adultes en promotion honneur mais elle espère obtenir sa qualification fédérale cette année pour arbitrer à un plus haut niveau. Le Comité de Rugby Côte Basque Landes compte 134 arbitres dont seulement 3 sont des filles et contrairement aux idées reçues elles n’auraient aucun mal à se faire respecter sur le terrain.
Virginie est la nouvelle voix du stade Aguiléra. Elle a pris la suite du speaker historique du Biarritz Olympique, Jean-Louis Berho décédé en septembre dernier. Pour éviter toute comparaison avec celui qui a fait résonner sa voix dans le stade pendant 30 ans, le club a décidé de chercher une voix féminine et a choisi Virginie. Un métier dans lequel elle a démarré par hasard.
Au départ animatrice radio, elle avait remplacé au pied levé le speaker du stade du Hameau à Pau. Puis elle a été speakerine du stade Montois pendant 7 ans . Aujourd’hui à Biarritz elle a conquis le public. Ni une groupie ni une spécialiste du rugby, elle n’a pas toujours baigné dans ce milieu mais met un point d’honneur à être très rigoureuse dans ses commentaires pendant les matchs et à n’écorcher aucun nom de joueur. Dans le milieu du rugby en France elles ne sont que deux à animer ainsi seules un stade.
Maryse est l’une des petites mains qui font discrètement vivre les clubs de village. Depuis 25 ans elle donne de son temps sans compter à l’U.S. Bardos. Elle s’occupe des licences, des courriers, des voyages organisés, des goûters et ne rate aucun match. A la fois secrétaire, supportrice et bénévole elle est devenue indispensable à ce club qui compte 350 licenciés. Elle n’a jamais joué au rugby mais son père, ses frères et son fils y ont joué et c’est très naturellement qu’elle a voulu au départ donner un coup de main au club. Elle ne l’a plus quitté. C’est l’esprit et les valeurs de ce sport qui l’ont conquise.