Pays basque : la résidence secondaire du ministre Bruno Le Maire investie par des militants écologistes d'EH BAI

La résidence familiale du ministre de l’Économie et des Finances à Saint-Pée-sur-Nivelle a été occupée par des militants d'EH BAI qui réclament des mesures contre la crise du logement. Au pays basque, le grand nombre de résidences secondaires et de meublés saisonniers provoque une pénurie d'offres pour les locaux.

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L'action se veut symbolique en pleine crise du logement au Pays basque : des militants écologistes d'EH BAI ont investi, ce lundi 11 juillet, la résidence familiale de Bruno Le Maire à Saint-Pée-sur-Nivelle.

Pour freiner la prolifération des résidences secondaires, ils réclament le déplafonnement de la fiscalité sur ces résidences secondaires, actuellement limité à 60 % dans les 24 communes sous tension au Pays basque. 

C'est intenable ! Les jeunes du Pays basque n'arrivent plus à se loger ici. A Guéthary ou St-Jean-de-Luz, on dépasse 50 % de logements vides à l'année, des résidences secondaires !

Peio Dufau, membre du parti Eh Bai

Pour symboliser leur revendication, les militants ont enlevé des tuiles du toit de la maison familiale du ministre de l'Economie et des Finances.

En investissant la propriété privée, les militants ont annoncé leur intention de rester sur place jusqu'à l'obtention d'un rendez-vous avec le représentant local de l'Etat. Un rendez-vous qu'ils réclament depuis février dernier, explique une porte-parole d'EH BAI, Gabrielle Arestegui.
Leur souhait a été rapidement exaucé puisque, ajoute-t-elle, Bruno Le Maire s'est engagé à ce qu'une délégation soit reçue ces prochains jours en préfecture.

Une crise du logement qui perdure dans un Pays basque prisé des touristes

Agences immobilières taguées, manifestations publiques : la crise du logement met le pays basque sous tension depuis plusieurs années. Et la situation s'est aggravée avec le déconfinement : toute la région est très recherchée pour déménager ou voyager. Sur la côte basque, les tarifs du moindre bien sont comparables à ceux de Paris. Et dès qu'une offre de logement est mise sur le marché, elle s'arrache à prix d'or.

Aujourd'hui, quelque 40 000 résidences secondaires sont recensés au pays basque, soit 20 % du parc de logements, selon EH BAI.

Face à cette pénurie, quelque 8000 personnes ont manifesté à Bayonne en novembre 2021 derrière la bannière : "vivre et se loger au Pays basque".
Dans leur collimateur notamment, l'envolée du nombre de locations saisonnières de meublés (type Airbnb) qui assèche le marché des biens à louer. Selon la communauté d'agglomération Pays basque, 16 000 logements de courte durée sont aujourd'hui recensés dans les villes sous tension.

Bataille judiciaire sur la mesure de compensation des meublés

Face à la pénurie de logements à l'année et aux prix qui s'envolent, plusieurs communes comme Hendaye innovent avec des dispositifs d'accès à la propriété : le bail réel solidaire.

Et le 5 mars 2022, la communauté d'agglomération Pays basque a voté une mesure choc, celle du principe de compensation. En clair, le propriétaire d'un meublé touristique doit louer parallèlement un bien identique à l'année, de la même surface et dans le même secteur.

Le dispositif initial est aujourd'hui au coeur d'une bataille judiciaire.
Attaquée par plusieurs propriétaires et agences immobilières, la mesure a été suspendue par le tribunal administratif de Pau, le 3 juin.
Un nouveau règlement pour encadrer la location des meublés touristiques a été adopté le 9 juillet par les élus communautaires basques, réaffirmant ce principe de compensation à partir de mars 2023. Dans la foulée, l'union des loueurs des meublés de tourisme a annoncé attaquer en justice ces nouvelles mesures.

En attendant, la crise du logement perdure. La future entrevue entre les militants d'EH BAI et les représentants de l'Etat y apportera peut être des réponses.

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