Ils ne veulent plus voir ces panneaux d'affichage. Ce matin, le collectif Stop pub Pays basque-Adour organisait une action coup de poing pour lutter contre la pollution lumineuse alors que vient de débuter l'élaboration du nouveau règlement, au sein de la communauté de commune, sur le sujet.
Ils ont débuté vers 7 h, avant que le soleil ne se lève. Ce samedi 18 février, le collectif Stop pub Pays basque-Adour mène une action, en toute discrétion, à Bayonne et Anglet. Leur objectif : alerter et lutter contre la pollution lumineuse générée par les panneaux publicitaires.
► Reportage de L. de Casanove et F. Cordier
“Maintenir des publicités allumées, en pleine crise énergétique, c’est une offense à la population à qui on demande de faire des efforts sur leurs dépenses”, explique, au micro, un membre du collectif.
Autant qu'une famille de quatre personnes
Rapidement, la quinzaine de militants mobilisée cible les arrêts de bus. Ils dévissent les panneaux vitrés pour glisser, sur les publicités rétro-éclairées, une affiche blanche qui dénonce la pratique, considérée comme du “gaspillage énergétique”.
Ils citent les chiffres de l’ADEME (agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie) : un panneau publicitaire consomme en moyenne 2 049 kWh/an.
C’est la consommation d’une famille de quatre personnes en un an.
Gérard Campagne, membre du collectif Stop pub Pays basque-Adour
Puis, c’est l’extinction des feux. Les militants éteignent un à un la trentaine de panneaux présents dans le quartier de la mairie.
"Ils perturbent complètement notre cadre de vie, ils incitent à la consommation et consomment une quantité énorme d’énergie. Ce n’est pas logique aujourd’hui que ça puisse continuer", explique Gérard Campagne.
Nouveau règlement publicitaire
Si ces actions, qui rassemblent au sein du collectif quatre associations basques, se sont déroulées ce matin, le moment n’a pas été choisi au hasard. Le règlement local de publicité intercommunal du Pays basque vient d’entrer en phase d’élaboration au sein de la communauté de communes.
"On demande à la communauté de commune d’interdire les publicités lumineuses puisqu’ils ont la possibilité de le faire. C’est du bon sens, en cette période d’économie d’énergie et de dérèglement climatique", précise Antton Harignordoquy, un des membres du collectif Stop Pub.
Le nouveau règlement pourrait ne pas voir le jour avant plusieurs années. Pour éviter des dérogations sur les futures mesures, le collectif demande aux maires des 158 communes concernées de ne pas signer de nouveaux contrats avant la signature du règlement.