Professeure poignardée à Saint-Jean de Luz : garde à vue prolongée pour l'élève mis en cause

La garde à vue de l'élève de 16 ans, suspecté d'avoir mortellement poignardé sa professeure, a été prolongée ce jeudi matin. Il aurait déclaré être "en conflit intérieur avec un être malfaisant". A Saint-Jean de Luz, l'émotion reste très forte .

Au lendemain du drame qui a touché le collège lycée Saint Thomas d'Aquin, le lycéen mis en cause reste entendu par les enquêteurs. Mercredi 22 février, un peu avant 10 heures, cet élève de seconde âgé de  16 ans a poignardé une professeure d'espagnol en plein cours. L'enseignante, âgé de 53 ans est morte sur les lieux.

Garde à vue prolongée


Une enquête a été ouverte pour assassinat. Sa garde à vue, réalisée dans l'enceinte du commissariat de Bayonne,  a été prolongée ce jeudi matin. Selon les premiers éléments, obtenus par France Télévisions, l'adolescent, inconnu jusqu'à présent des services de police et de justice, aurait expliqué être en "conflit intérieur avec un être malfaisant".

Par ailleurs, des antidépresseurs ont été retrouvés à son domicile. L'élève est décrit comme brillant dans toutes les matières, sauf en espagnol. Il est décrit comme "fragile psychologiquement" par ses camarades.

Journée de recueillement

Ce jeudi matin, l'émotion reste très forte dans toute la commune de la côte basque. Un important dispositif policier était toujours déployé ce jeudi matin devant l'établissement, resté ouvert même si les cours ne sont pas dispensés. La journée est "banalisée", afin de permettre aux élèves et professeurs de revenir et de s'exprimer sur ce drame, mais aussi de se recueillir.  Une cellule psychologique, mise en place depuis jeudi, est à leur disposition.

Plusieurs habitants des environs se sont également rendus sur place, notamment pour déposer des bouquets de fleurs." Je ne connaissais pas cette professeure, explique un d'entre eux présent devant la grille.  Mais ce drame touche toute la population". 
"On est très tristes, on pense beaucoup à la famille", renchérit une mère d'élève, venue, une gerbe à la main, accompagner sa fille ce matin. 

"Il y a ici un esprit de fraternité, un esprit collectif. Ma fille n'avait pas envie de rester à la maison, ce que je comprends. Elle avait envie d'être là, de se recueillir", explique un père, qui loue l'approche "humaniste" du directeur de l'établissement et "l'état d'esprit unique" de cet établissement.

Une enseignante "merveilleuse"

Cette émotion est par ailleurs partagée au-delà de la commune.  La maire de Biarritz, Maider Arosteguy a tenu à saluer la mémoire de la professeure, Agnès Lassalle, qu'elle connaissait et qui enseignait depuis plus de vingt ans dans l'établissement. "Mes deux enfants étaient scolarisés à Saint Thomas d'Aquin", explique-t-elle.

C'était une dame telle que tout le monde l'a décrite : une enseignante merveilleuse, très à l'écoute de ses élèves, qui leur donnait envie d'apprendre. Elle était également très soucieuse de les accompagner lorsque des difficultés pouvaient surgir.

Maider Arosteguy, maire de Biarritz,

à France 3 Euskal Herri

L'élue explique également avoir reçu l'ancienne voisine de pallier d'Agnès Lassalle qui résidait auparavant à Biarritz. "C'était une dame très appréciée des Biarrots. C'est quelqu'un qui a marqué les esprits en positif et qui laisse de très bons souvenirs. Une bonne personne, et c'est d'autant plus incompréhensible qu'elle ait été ciblée", poursuit-elle. 

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