Alors que les pharmacies étaient autorisées à vacciner depuis ce lundi 15 mars, la France a suspendu les injections du vaccin AstraZeneca, c’est-à-dire celui que les officines pouvaient administrer.
Ces derniers jours, une dizaine de pays avaient déjà suspendu les vaccins AstraZeneca à titre préventif suite à des effets secondaires observés chez certains patients. Et ce lundi, l’Allemagne était venue s’ajouter à la liste des pays en milieu d’après-midi, suivie de près par la France.
La vaccination avec AstraZeneca est suspendue en France jusqu'à demain après-midi, dans l'attente de l'avis de l'Agence européenne des médicaments (EMA), annonce Emmanuel Macron.https://t.co/unarGVlELI pic.twitter.com/U0LfW2R86a
— franceinfo (@franceinfo) March 15, 2021
Déjà dans la journée les sapeurs-pompiers des Bouches-du-Rhône avaient suspendu la vaccination de leur personnel après l’observation d’une arythmie cardiaque chez un pompier ayant reçu une première dose.
Emmanuel Macron a annoncé depuis le Tarn-et-Garonne où il était en déplacement que la France suspendait également l’administration de ce vaccin jusqu’à demain après-midi, dans l’attente de l’avis de l’Agence européenne des médicaments.
Les pharmacies qui étaient autorisées depuis ce lundi 15 mars à vacciner sont donc au point mort. Ou du moins dans l’attente. Pour Pierre Béguerie, pharmacien à Bidart et président du Conseil central de l’Ordre des pharmaciens, cette annonce ne change pas grand-chose dans la mesure où il n’avait pas encore reçu les doses de vaccin qu’il a commandées la semaine dernière. Celles-ci devaient arriver jeudi ou vendredi.
Alors qu'il y a quelques heures encore il annonçait sur notre antenne qu'il manquait plus de doses que de bras, il se veut pragmatique. « Il faut faire confiance à nos autorités sanitaires », dit-il.
« Nous n’avons plus qu’à attendre les résultats des analyses réalisées lors de cette suspension ».
Même s’il avoue être surpris d’ « être prévenu au dernier moment », il n’est pas étonné en revanche par cette décision. « Je pense que tous les pays se sont concertés et que cela va être à l’Agence européennes des médicament de trancher ». Alors, ne reste plus qu’à attendre. « Les doses que j’ai commandées vont arriver jeudi comme prévu à priori, mais si AstraZeneca est toujours interdit nous ne vaccinerons pas », annonce-t-il d’ores et déjà. « Mon carnet de rendez-vous est rempli … mais pour lundi prochain".
J’avais dit à mes patients que je les appellerai pour confirmer. Je ne les appellerai donc pas (si la suspension est confirmée, ndlr)».
Le président de la République a par ailleurs annoncé que « nous aurons à prendre dans les jours qui viennent sans doute de nouvelles décisions » pour lutter contre l’épidémie et a appelé à regarder « la réalité de l’épidémie ville par ville ».