La joie des supporters a éclaté ce vendredi soir à Bayonne après la victoire de l'Aviron Bayonnais face à Toulouse, le vainqueur du TOP 14 en juin dernier.

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Bayonne, porté par un Camille Lopez au pied gauche royal, a ouvert le Top 14 par une victoire de prestige et presque fondatrice devant Toulouse (26-7), champion en titre privé de ses nombreux mondialistes, dans la chaleur moite de la Côte basque.  Recevoir le tenant du titre fortement amoindri était autant une aubaine qu'un cadeau empoisonné au coup d'envoi pour l'Aviron qui tenait à réussir sa rentrée et conserver son invincibilité au stade Jean-Dauger.

On savait que Toulouse allait arriver avec des ambitions malgré leur effectif actuel. On les savait diminués mais ils ont montré par le passé qu'ils savaient faire en la matière.

Grégory Patat - manager de l'aviron bayonnais

Agence France Presse

Accrochés pendant une mi-temps par les réservistes haut-garonnais, soutenus
dans leur entrée en matière par Antoine Dupont et Anthony Jelonch, venus en voisin de Capbreton où ils préparent la Coupe du monde, les Bayonnais ont pris la mesure de leurs adversaires à l'usure, après la pause. 

Les drops de Lopez

Camille Lopez, chef d'orchestre rayonnant la saison dernière pour porter le promu
basque a rappelé qu'il était un artilleur hors pair.  C'est sur un drop des 43 m avant la pause qu'il a mis les siens devant pour la première fois (10-7) à l'issue d'un premier acte plutôt équilibré, émaillé de nombreux scories, notamment en touche, mais aussi avec un essai de part et d'autre juste après la pause fraîcheur.  Au terme d'une longue séquence de harcèlement de la ligne locale, Sofiane Guitoune a inscrit le premier essai de la saison (23) pour Toulouse sans pour autant faire douter les hommes de Grégory Patat qui ont répondu sur la pénaltouche suivante en envoyant Uzair Cassiem derrière la ligne (26).   
Après les citrons, Lopez a poursuivi son sans-faute au pied (16 points au total) avec notamment un deuxième drop (51), inoculant ainsi une dose de confiance supplémentaire à ses partenaires.  La preuve, trois minutes plus tard, ils ont trouvé une deuxième fois la terre promise suite à une action d'éclat avec des off-loads d'avants d'abord, avant que la cavalerie ne se déploie jusqu'à l'aile opposée pour une conclusion de Rémy Baget saluée par une Peña Baiona aux anges (23-7, 54). 

Une victoire qui forcément fait du bien pour l'Aviron Bayonnais, un match que son manager analyse ainsi : " La première mi-temps a été très disputée avec beaucoup d'intensité dans les collisions. Les conditions étaient difficiles avec l'humidité et le ballon très glissant. Je savais que le match allait se jouer en deuxième mi-temps, j'ai dit à la pause de continuer à taper dans la porte, qu'on était à deux doigts de les faire craquer. On sentait qu'ils commençaient à fléchir et on a pu appuyer grâce à notre coaching. Il y a beaucoup de choses à redire pour un premier match. Dans le contenu pur, il y a du déchet en touche, des pénalités en mêlées, des ballons échappés. Le point positif de la soirée, c'est notre défense. Quand on ne prend que 7 points, c'est positif. Camille (Lopez) a concrétisé les temps forts, ses deux drops nous font du bien surtout celui avant la mi-temps. Ça nous réconforte."

Toulouse encaisse donc un échec, dur pour le vainqueur du Top 14 en juin dernier. " En 2e mi-temps, on a eu du mal à avoir la main sur le ballon dans leur camp. Eux ont été pragmatiques et nous on a été acculés dans notre camp. On va continuer à travailler, on a repris il y a pas très longtemps, la préparation a été courte, on a une grosse marge de progression". constate Matthis Lebel, l'arrière de Toulouse.
En manque de vécu commun, les joueurs d'Ugo Mola n'ont jamais pu répondre à la fougue ciel et blanche.  

(compte-rendu de match de l'Agence France Presse)

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