C'est un début de Top 14 qui s'annonce bien compliqué pour le Stade Toulousain. Privé de ses internationaux français et étrangers, le champion de France en titre s'est lourdement incliné à Bayonne. Antoine Dupont et Anthony Jelonch qui préparent la coupe du monde ont assisté au match en tribune. Leur soutien n'a rien changé.
La reprise du Top 14, en pleine préparation de la coupe du monde de rugby, s'annonçait difficile pour le Stade Toulousain, privé de ses internationaux et donc diminué. Elle l'a été ce vendredi soir à Bayonne ! Bayonne, porté par un Camille Lopez au pied gauche royal, a ouvert vendredi soir le Top 14 par une victoire de prestige et presque fondatrice devant Toulouse (26-7), champion en titre privé de ses nombreux mondialistes, dans la chaleur moite de la Côte basque. Recevoir le tenant du titre fortement amoindri était autant une aubaine qu'un cadeau empoisonné au coup d'envoi pour l'Aviron qui tenait à réussir sa rentrée et conserver son invincibilité à Jean-Dauger où sa dernière défaite en janvier 2022.
Accrochés pendant une mi-temps par les Haut-Garonnais, soutenus dans leur entrée en matière par Antoine Dupont et Anthony Jelonch, venus en voisin de Capbreton où ils préparent la Coupe du monde, les Bayonnais ont pris la mesure de leurs adversaires à l'usure, après la pause. Camille Lopez, chef d'orchestre rayonnant la saison dernière pour porter le promu basque a rappelé qu'il était un artilleur hors pair.
Camille Lopez impérial
C'est sur un drop des 43 mètres avant la pause qu'il a mis les siens devant pour la première fois (10-7) à l'issue d'un premier acte plutôt équilibré, émaillé de nombreuses scories, notamment en touche, mais aussi avec un essai de part et d'autre juste après la pause fraîcheur. Au terme d'une longue séquence de harcèlement de la ligne locale, Sofiane Guitoune a inscrit le premier essai de la saison (23) pour Toulouse sans pour autant faire douter les hommes de Grégory Patat qui ont répondu sur la pénaltouche suivante en envoyant Uzair Cassiem derrière la ligne (26). Après les citrons, Lopez a poursuivi son sans-faute au pied (16 points au total) avec notamment un deuxième drop (51), inoculant ainsi une dose de confiance supplémentaire à ses partenaires. La preuve, trois minutes plus tard, ils ont trouvé une deuxième fois la terre promise suite à une action d'éclat des avants d'abord, avant que la cavalerie ne se déploie jusqu'à l'aile opposée pour une conclusion de Rémy Baget saluée par une Peña Baiona aux anges (23-7, 54). En manque de vécu commun, les joueurs d'Ugo Mola n'ont jamais pu répondre à la fougue basque.