Après plus de deux ans d’enquête, les recherches pour retrouver David Stévenin s’arrêtent. La famille du jeune homme, qui a appris la nouvelle vendredi 15 janvier, ne baisse pas les bras.
Il aurait eu 31 ans. David Stévenin a disparu dans la nuit du 25 au 26 septembre 2018, à Urt, dans les Pyrénées-Atlantiques.
Fin des recherches
Depuis deux ans, les autorités étaient à la recherche du jeune trentenaire au Pays basque. Battues pédestres organisées par des bénévoles, dragage de l’Adour, survol en hélicoptère et mobilisation sur les réseaux, rien n’a permis de retrouver David Stévenin.
La gendarmerie avait également relancé un appel à témoin, il y a un an. La famille avait reçu le soutien, en juillet dernier, de Jean Lassalle, député des Pyrénées-Atlantiques.
Une situation qui a poussé les autorités à clore l’enquête, a appris sa famille, ce vendredi 15 janvier. "Ca fait un an qu'on demande de nouvelles investigations à la juge. Elles ont toutes été rejetées ou sans retour, donc on se doutait que cette annonce allait arriver", explique Laura Stévenin, la soeur de David. Elle évoque notamment des appels, reçus de Tours, de témoins qui auraient aperçu David.
Pour la soeur de David, il reste encore beaucoup d'éléments à analyser. "Il y a le téléphone de David et ses réseaux sociaux pour voir avec qui il a conversé en dernier, avoir des éléments sur sa disparition", précise-t-elle.
La mère et la soeur de David ont été convoqués en novembre dernier par la juge. Une audience décalée à cause du Covid-19.
Et la pandémie a aussi des conséquences sur les recherches. "On continue de demander aux gens d'ouvrir l'oeil, mais avec les masques, c'est trop difficile. On a le sentiment d'avoir perdu une année de recherches", regrette Laura Stévenin.
Battue géante
La mère et la soeur de David refusent, pour autant, de baisser les bras. "Nous avons besoin de réponses. Qu'est-ce qui peut caractériser une disparition inquiétante au début et ne plus l'être deux ans plus tard ?, questionne la jeune femme.
Même si la justice nous abandonne, nous continuerons à chercher.
Les deux femmes, résidant dans l’Eure et la région nantaise continuent d’activer leur réseau pour tenter de retrouver leur fils et frère. "On utilise beaucoup les réseaux sociaux pour continuer à mobiliser des personnes, parce que seules, on ne peut pas y arriver", assure la soeur de David.
Parmi les différents projets, elles souhaitent organiser une grande semaine de recherches.
"Nous voudrions mobiliser énormément de monde pour refaire des battues, draguer l'Adour dans un rayon d'environ 50 kilomètres autour d'Urt", envisage Laura Stévenin. Mais pour cela, il faut trouver des financements et mobiliser des volontaires.
Si aujourd'hui, sa soeur dit "ne plus avoir d'espoir de le retrouver vivant", elle souhaite creuser la piste de l'accident, la "plus probable aujourd'hui", selon elle.