Violences faites aux femmes : un homme condamné à 18 mois de prison ferme après une violente course-poursuite à Bayonne

Un homme de 25 ans a été condamné à 3 ans de prison dont 18 mois avec sursis et au port du bracelet anti rapprochement pendant 2 ans par le tribunal correctionnel de Bayonne ce jeudi. Il avait percuté la voiture de son ex-compagne à plusieurs reprises début août. Son bébé de 18 mois à bord.

"C'est une peine exemplaire, je suis extrêmement satisfaite" a déclaré, soulagée, Me Chloé Irigoin-Carricaburu, l'avocate de la victime. 

Il s'agit d'une jeune maman, âgée de 23 ans, terrorisée par son ex-compagnon et père de son petit garçon de 18 mois. "La peine est d'une sévérité à la hauteur de la gravité des faits".

100 km/h sur le pont rouge et l'angoisse de chuter dans l'Adour

Tout commence à la fin du mois de juin, quand le prévenu quitte le logement qu'il occupait avec son ex-compagne. Pendant un mois, il envoie insultes et menaces de mort. Au total, ce sont plus de 3500 SMS que la jeune victime reçoit sur son téléphone. 

Elle décide de porter plainte. Le 23 juillet, elle se rend à à la gendarmerie de Tarnos. Mais les gendarmes la renvoient chez elle. Ils n'ont pas le temps de prendre sa déposition. Et lui demandent de revenir dans 10 jours...

Le 31 juillet, elle tente le commissariat de Bayonne où sa plainte est enfin déposée. Deux jours plus tard, dans la nuit du 2 au 3 août, c'est la course-poursuite. L'avocate raconte :

"Elle roulait à plus de 100 km/h dans les petites rues de Bayonne, sur le pont rouge,

Elle me disait "je me voyais déjà dans l'Adour". Il la suivait, il la cognait par derrière, sur le côté, il essayait de l'arrêter c'était comme dans un film. Sauf qu'elle l'a réellement vécu avec son fils de 18 mois dans le siège arrière".

Son nouveau compagnon était lui sur le siège passager. "Il est tellement choqué qu'il n'a pas voulu venir au tribunal pour assister à l'audience" précise Me Irigoin-Carricaburu. 

"Toi t'es morte ! Toi je vais te tuer !"

L'ex est interpellé et placé en garde à vue. Il déclare avoir "pété les plombs" et affirme qu'il ne savait pas que son fils était dans la voiture. 

Une première audience en comparution immédiate se tient le 5 août. Nouveau pétage de plomb.

"A la fin de l'audience, il a tenté de se dégager de son escorte pour se rapprocher de ma cliente en lui hurlant "toi t'es morte, toi je vais te tuer !". Elle est sortie de là terrorisée". 

Voici les images de la sortie de la salle d'audience ce 5 août (extraites d'un reportage de F3 Euskal Herri) quand la jeune femme s'enfuie en courant :

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Lors de cette première audience, les juges accordent un délai à l'avocat du prévenu pour préparer la défense. Le jugement est reporté à ce jeudi 9 septembre.

Dangereux et impulsif

Devant le tribunal, les conclusions de l'expertise psychiatrique menée pendant la détention provisoire sont révélées : troubles de la personnalité, caractère fortement impulsif, potentiel de dangerosité. Mais les médecins estiment que le prévenu est "curable" et "réadaptable".

Pour sa défense il évoque de nouveau le "pétage de plomb". 

Une excuse qui n'a visiblement pas convaincu les juges décidés à lui infliger une peine sévère. Et soucieux de protéger au maximum la victime.

Les faits sont "graves" a déclaré la procureure, "et auraient pu être bien plus graves". 

Il est condamné pour usage d’arme par destination et menaces de mort à :

- 3 ans de prison dont 18 mois avec sursis probatoire

- obligation de soins psychologiques et psychiatriques

- interdiction de contact avec les victimes (son ex-compagne et son nouveau compagnon)

- interdiction de se rendre à leur domicile

- et obligation de porter un bracelet électronique pendant 2 ans après son incarcération

 

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