Une dizaine de membres d'une famille originaire du Monténégro comparaissaient devant le tribunal correctionnel de Pau ce jeudi. Basés à Lourdes, ils avaient commis de multiples cambriolages sur le Béarn et la Bigorre.
La salle du tribunal correctionnel était pleine à craquer ce jeudi à Pau: 12 prévenus, dont 10 comparaissaient libres, et surtout une quarantaine de victimes de cambriolages venues écouter des explications pas toujours claires.
Au mois de mars 2016, sur un flagrant-délit, la section de recherche de la gendarmerie de Pau démantèle un réseau de cambrioleurs qui sévissait depuis novembre 2015 entre Béarn et Bigorre. Une dizaine d'interpellations, un vaste butin récupéré: à l'époque, les gendarmes avaient même fait appel aux médias pour retrouver les propriétaires des bijoux, montres, tablettes, smartphones, ordinateurs, argent liquide et lingots et pièces d'or.
Aujourd'hui, les malfaiteurs se sont retrouvés devant la justice. Certains reconnaissent, d'autres accusent leur beau-frère, d'autres encore chez qui on a retrouvé des bijoux se perdent dans des explications peu crédibles. Comme cet homme chez qui des chèques vacances au nom d'une victime ont été découverts: "c'est une bénévole du secours-catholique de Lourdes qui me les a donnés, mais je ne sais plus son nom!" Ou cette femme arrêtée en possession d'une bague volée: "c'est ma mère qui me l'a offerte!" Pour la présidente du tribunal "c'est donc votre mère qui a cambriolé?" "Ah non, ma mère ne ferait jamais ça!"
Des explications peu convaincantes et frustrantes pour les victimes, qui ont eu des milliers d'euros de préjudice pour certaines, sans parler de la valeur sentimentale des objets, ni du traumatisme de découvrir sa maison sans dessus-dessous.
La défense a balayé l'argument de la bande organisée, plaidant une famille particulière, mais pas un gang de malfrats.
Le procès se terminera tard ce soir. Le jugement devrait être mis en délibéré.