Le quartier de l'Ousse des bois, au nord de Pau, a connu de nouvelles échauffourées dans la nuit de jeudi à vendredi. Une dizaine d'individus ont incendié deux véhicules. Pas de blessé ni d'interpellation.
Le quartier de l'Ousse des bois, au nord de Pau, a encore connu des échauffourées dans la nuit de jeudi à vendredi. Vers 23h, deux véhicules ont été incendiés près de la rue de Portet, en plein coeur du quartier. L'une des deux voitures équipée au GPL a explosé.
Pas de blessé ni d'interpellation
Selon nos informations, une dizaine d'individus, masqués et encapuchonnés, ont placé des véhicules, des remorques, des poubelles en guise de barricades et ont attendu les pompiers et la police. Contrairement à mardi dernier 21 avril, les forces de l'ordre n'auraient pas cette fois reçu de projectiles. L'électricité urbaine a même été coupée dans le quartier. Aucun blessé n'est à déplorer. Aucune personne n'a été interpellée.
Hier soir, une compagnie de CRS a pris position à proximité du quartier. Des gendarmes mobiles devraient suivre ce soir.
Joint par téléphone, le secrétaire départemental du syndicat SGP Police Christophe Labarthe voit dans ces émeutes un effet confinement.
Il n'y a pas eu de prémices. On peut plutôt parler de mimétisme avec ce qui se passe dans d'autres banlieues en région parisienne, dans le Nord ou à Toulouse. Le confinement a mis l'économie parallèle de ces quartiers à rude épreuve.
Le ramadan débute ce soir pour les musulmans.
C'est une inconnue de plus: est-ce que cela va attiser les choses, ou est-ce que les familles vont calmer ces individus qui sont très jeunes? Ce qui est sûr, c'est que l'on doit pouvoir répondre en masse à ces provocations et quadriller le secteur.
Mardi dernier, après l'incendie de véhicules, les pompiers et la police avaient subi des jets de pierre. "Les collègues avaient dû faire une marche arrière sur plusieurs mètres pour se dégager d'un véritable piège."
Depuis plusieurs années, l'Ousse des Bois a été pacifié notamment par une politique de réaménagement urbain. Lors des émeutes de 2005, le quartier n'avait pas suivi le mouvement des banlieues françaises. Les forces de l'ordre espèrent que ces échauffourées ne sont que la conséquence d'un contexte de confinement, et pas un mouvement de fond qui va s'aggraver.