Alors que la production de miel est en forte baisse dans toute la France, les apiculteurs béarnais réduisent la casse, grâce notamment à la transhumance estivale des abeilles.
Ils sont en petite forme. Cette année, les apiculteurs français tirent la sonnette d'alarme. Leur production est en très forte baisse. Moins de 20 000 tonnes de récolte annoncées en 2019, contre 35 000 tonnes dans les années quatre-vingt dix.
Une météo capricieuse
Les raisons sont météorologiques, avec un printemps froid et pluvieux dans une majorité du pays suivi d'épisodes de canicule et de sécheresse. Pourtant, en Béarn, le pire a été évité. .Jeanine Peyre-Lavigne est apicultrice à Castet, dans les Pyrénées-Atlantiques. La productrice qui compte près de 300 ruches, procède à l'inspection de son cheptel. Elle ne cache pas sa satisfaction : la transhumance estivale des abeilles vers les estives a permis une belle récolte sur les fleurs de montagne. De quoi compenser la piètre production du début d'année.
"Au niveau des miels de printemps ca a été nul, reconnaît l'apicultrice. En ce qui concerne les miels d'acacia, on a fait moitié moins que l'an dernier".
Par contre le miel d'été, ça a été meilleur. Le miel de ronce nous a sauvé, la nature a été plus généreuse, grâce notamment à un ensoleillement intéressant.
Déficit en miel
Reste que la mauvaise situation des apiculteurs au niveau national impacte directement l'entreprise Famille Michaud. Cette entreprise béarnaise, installée à Gan est le leader français du miel."Globalement, c'est quand même une année compliquée, et la France sera fortement déficitaire en miel cette année, regrette Bernard Saubot, directeur du développement apicole de l'entreprise. Il n'y a pas de miel de tilleul cette année dans la région, l'acacia a également été très mauvais".
La France reste l'un des plus gros consommateur de miel en Europe : en moyenne chaque Français en consomme 600 grammes par an.
Voir le reportage de France 3 Pau sud Aquitaine