Les barrages sont nombreux dans les Pyrénées. Ils alimentent des usines qui produisent de l'hydroélectricité, une énergie naturelle et disponible à tout moment. En cette fin novembre, les lacs du haut Ossau sont remplis à moitié, suffisant pour aborder l'hiver et ses pics de consommation électrique.
Un barrage à plus de 1400 m d'altitude, au pied du pic du midi d'Ossau. Un paysage de carte postale, et pourtant un site "industriel". Le lac de Bious est l'une des 3 retenues d'eau qui alimentent l'usine hydroélectrique d'Artouste. Une usine qui peut produire l'équivalent de la consommation électrique d'une ville comme Bordeaux.
L'hydroélectricité est une énergie propre, naturelle, stockable et disponible rapidement: les turbines peuvent passer de l'arrêt à la pleine puissance en moins d'un quart d'heure. En cette saison, les pics de consommation se situent vers 17h-18h, tous les groupes de production se mettent en route en fin d'après-midi. Et lorsque la température extérieure descend, l'hydroélectricité est un complément important à l'énergie nucléaire.
En vallée d'Ossau, c'est la Shem, filiale d'Engie qui gère les barrages et les usines d'hydroélectricité.
Habituellement, le lac de Bious contient 6 millions de m3 d'eau, mais en cette fin novembre, il n'est rempli qu'à moitié. Pour autant, la Shem n'est pas inquiète: l'an dernier à la même époque, cette retenue était vide, celle de Fabrèges était remplie à 14%, celle d'Artouste à 29%, et les usines ont pu faire face aux pics de consommation.
Reportage d'Elise Daycard, Marc Lasbarrères et Sylvie Huc, réalisé ce vendredi matin au lac de Bious et à l'usine d'Artouste: