Elles se mobilisent pour obtenir des aides financières de l'Europe. Quelque 300 communes des Pyrénées-Atlantiques espèrent être classées en zone défavorisées pour leurs agriculteurs. Des zones où les contraintes naturelles rendent difficile le travail des terres.
Les coteaux du Béarn, un paysage bucolique mais difficile à travailler pour les agriculteurs. Des terrains très en pente qui ne laisse la place qu'à l'élevage comme c'est le cas de Frédéric Carrère à Sauvelade. Et c'est souvent le cas dans les Pyrénées-Atlantique...
Les agriculteurs peuvent bénéficier d'aides compensatoires s'ils sont en zone défavorisée. Ces secteurs sont soumis à des contraintes naturelles et les agriculteurs qui exploitent ces terres bénéficient de subventions nationales et européennes. Et le Ministère de l'agriculture compte redessiner les contours de la carte des zones concernées.
Le sujet fait tellement polémique que les agriculteurs bloquent les routes comme dans la région Occitanie ce lundi, pour la deuxième fois.
Une aide financière pour écrire l'avenir
Les communes des Pyrénées-Atlantiques espèrent pouvoir bénéficier de ce classement justement, ce qui apporterait une aide attendue comme l'explique Frédéric Carrère :
Les critères qui déterminent les aides dates de 1965, autant dire qu'ils sont un peu... obsolètes. Frédéric Carrère prédit le pis :Pour transmettre, donner le goût au métier. On gagne 350 euros par mois ça doublerait notre revenu.
Si rien ne change, les pâturages vont se transformer en friche.
Le ministre de l'agriculture à l'écoute
La question s'est invitée à l'Assemblée Nationale la semaine dernière. Le député béarnais David Habib a plaidé la cause de son territoire :Le ministre de l'Agricultre, Stéphane Travers a pris cet engagement :Je souhaite que puisse m'être données deux assurances sur deux territoires dit des coteaux et nord Béarn sont marqués par une typologie et un relief particulier. Cela nécessite un classement de la part des autorités communautaires.
Le nouveau dispositif sera connu avant l'été et mis en place en 2019 .J'ai bien pris note de la demande et nous saurons la traduire dans les faits.