Suite à la démission de Nicolas Hulot, ministre d’Etat, de la Transition écologique, mardi, des dossiers vont devoir être récupérés par son successeur. Dans la région, ils porteront sur la réintroduction de l’ours, la présence du loup dans les Pyrénées et la ferme des 17 000 cochons.

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Nicolas Hulot était attendu dans le Béarn. Il allait évoquer la réintroduction de l’ours dans les Pyrénées, et les éleveurs voulaient aussi le rencontrer pour évoquer la menace du loup-hybride…

Deux dossiers qui vont donc rester en suspens suite à la démission du ministre de la Transition écologique. Ils ne devraient pas pour autant être abandonnés.

 

La réintroduction "va se réaliser"


 


Jean-François Blanco, conseiller régional EELV, pense que "la réintroduction des ourses dans les Pyrénées va se réaliser" coûte que coûte.

Elle est "impérative pour sauvegarder l’espèce" et qu’elle ne doit pas "dépendre de la conjoncture politique".

Pour l’élu écologiste, il s’agira même d’une opportunité pour Emmanuel Macron, désormais "en première ligne", de réaliser une mesure "réelle" pour préserver la biodiversité.

Le Président "ne peut pas être totalement défaillant sur la biodiversité".

 

Le dossier est bien avancé



L’avocat a été en contact avec Nicolas Hulot pour faire avancer ce dossier et le processus de réintroduction a été lancé, "ce qu’aucun ministre n’avait fait", rappelle Jean-François Blanco.
 

 

Ce qu'aucun ministre n'avait fait


Le préfet des Pyrénées-Atlantiques, Gilbert Payet, est dans l’attente : "Tous les contacts ont été pris avec les Slovènes, mais il appartient au gouvernement et au nouveau ministre de se prononcer pour savoir s’ils confirment ou pas cette décision."

Toutes les mesures préparatoires ont été mises en place avec la Slovénie. Entamer une marche arrière enverrait un signal très négatif pour la sauvegarde de la biodiversité et de l’ours brun, qui est sinon amené à disparaître.

 

Les bergers contre l'arrivée de l'ours



La démission de Nicolas Hulot est déjà la preuve que ses convictions sont mises à mal et que la société n’est pas prête à se remettre en question. Renier le travail fait par l’ancien ministre serait donc sûrement très délicat pour le gouvernement.
 
Dans les Pyrénées-Atlantiques, les bergers continuent de s’opposer à l’arrivée des ourses qui menaceraient leurs troupeaux. Alors le retrait de Nicolas Hulot leur permet de pousser un ouf de soulagement.

La rumeur annonçait Nicolas Hulot à Etsaut mercredi pour communiquer à propos du dossier de réintroduction. Une mobilisation avait été prévue.

 

Mobilisation maintenue mercredi



"Nous maintenons le rassemblement pour dire au gouvernement que nous ne voulons pas d'autre Monsieur Ours", a déclaré Julien Lassalle, qui élève 500 brebis en vallée d’Aspe, à l’AFP.

Le député PS David Habib abonde en ce sens : "Il nous faudra être particulièrement vigilants, unis, alors que l'administration du ministère demeurera la même, nocive."
   

Pas d'autre Monsieur Ours

 

La peur du loup

 
Les éleveurs voulaient aussi monter au créneau à propos du loup-hybride qui sévit et qui a tué 150 brebis depuis le printemps. Lundi, onze nouvelles bêtes avaient été attaquées.
 
Une situation qui désespère les bergers et les pousse à redescendre leurs troupeaux. Alors forcément, ils auraient aimé demander des comptes à Nicolas Hulot sur son plan qui visait à atteindre une population de 500 loups en France, contre 360 actuellement.

 

Les écologistes dans l'expectative 



Eurydice Bled, porte-parole d’EELV dans le Béarn, regrette le départ du ministre, et annonce à ses détracteurs, qui n’ont pas voulu dialoguer avec lui sur ces problématiques régionales.

Ils "ont perdu le seul écolo qui avait une grande volonté de concertation" et qui témoignait "beaucoup de respect aux gens", prévient-elle.

L’écologiste redoute l’annonce d’un nouveau ministre proche des lobbies qui remettrait en question ces dossiers sur les lesquels Nicolas Hulot ne pouvait pas "rester insensible": "J’espère que le gouvernement tiendra les promettes faites par Nicolas Hulot". 
 

Une grande volonté de concertation

 

La ferme aux 17 000 cochons fait débat



Dernièrement, la militante avait également interpellé le ministre sur le projet de la ferme aux 17 000 cochons, validé par la préfecture des Pyrénées-Atlantiques.
 
Pour défendre la cause animale et les petits producteurs, elle demandait à ce que le politicien arrête l’avancée de ce dossier. Il faudra désormais compter sur la bonne volonté de son successeur. 
 


 

Un département en attente de réponses...



En attendant l’annonce du gouvernement, les éleveurs manifesteront donc mercredi pour protester contre la réintroduction de l’ours et demander des comptes sur les attaques du loup-hybride.

Les opposants et les défenseurs de la politique d’Hulot sont au moins unanimes sur un point : le prochain ministre va devoir vite prendre ses dossiers en main pour répondre aux enjeux écologiques du département.

 
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