Un habitant de la commune d’Asson a mené un travail de mémoire colossal pour voir les noms des soldats de la Première guerre mondiale oubliés enfin inscrits sur les monuments aux morts.
Il a mené ce travail chez lui à Asson à l'occasion du Centenaire de la Grande Guerre. Un travail colossal au nom du devoir de mémoire.
Georges Péron, un retraité du gaz, se bat pour les oubliés des monuments aux morts.
10 000 jeunes ont quitté le Béarn pour se battre dans les tranchées et ne sont jamais rentrés dans leurs familles.
Parmi eux 568 poilus dont les noms ne figurent sur aucun monument aux morts.
Réparer les erreurs du passé
C’est cet oubli que ce retraité passionné d’histoire a voulu effacer.
Le point de départ : son grand-oncle Honoré-Henri Tauziet. Le soldat, originaire de Navailles-Angos, n’est sur aucun monument.
Le combat de Georges Péron débute à ce moment-là. Il va s’acharner à identifier les oubliés. Pour cela, il va consulter les archives militaires. Un travail de fourmi qui va durer 3 ans.
Normalement pour chaque mort le Ministère des Armées de l’époque envoyait un acte de décès. Il cherchait le dernier lieu de résidence , alors s'il ne le trouvait pas, il n’envoyait rien. C’est pour cela qu’il y a eu beaucoup d’erreurs.
Grâce à sa ténacité, les noms des soldats oubliés réapparaissent peu à peu sur les monuments aux morts en Béarn.
C’est le cas à Asson où 5 noms ont été gravés.
Une réhabilitation et de l’émotion :
C’est vraiment la fierté de les voir rajoutés, c’est à chaque fois une victoire sur l’ histoire.
350 communes du Béarn sont concernées par ces soldats oubliés. Georges Péron lui va maintenant livrer une autre bataille et se consacrer à d’autres militaires, d’autres soldats béarnais, disparus pendant les guerres napoléoniennes.