Les bergers sont vent debout contre ce projet de réintroduction de deux plantigrades femelles. Le vote du Comité de massif a cristallisé l’opposition de bergers contre une possible réintroduction de ces deux ourses. Une lettre ouverte a éte adressée à Ségolène Royal, en ce sens.
20 ans après le début des premiers lâchers d’ours slovènes dans les Pyrénées, les opposants à la réintroduction du plantigrade dans le massif ne désarment pas. Rappelons nous : de mai 1996 à mai 1997, Ziva, Melba et Pyros, trois ours slovènes, avaient été lâchés à Melles (Hautes-Garonne). A l'époque, il restait 5 à 6 plantigrades dans le massif alors qu’au début du XXème siècle, une centaine d'ours bruns vivait encore dans les Pyrénées. Depuis ils furent décimés par la chasse et menacés de disparition.
Obtenue malgré l'opposition farouche des anti-ours, la réintroduction de l'animal, protégé depuis 1976 par la Convention de Berne, a permis son retour dans le massif franco-espagnol où l'on en compte aujourd'hui au moins 29.
Rappelons que l'ours est la seule « cause » de mortalité indemnisée systématiquement, même au bénéfice du doute. La commission d'indemnisation des dégâts des ours s'est d'ailleurs prononcée favorablement pour indemniser des éleveurs même si la responsabilité de l'ours n'est pas clairement établie.
Mais les opposants à cette réintroduction déclarent cette cohabitation impossible. Car là où il y des ours, il n'y a plus d'activité économique, leur élevage, déclarent-olsest donc en grand péril. Reprendre les lâchers ou non ? La ministre de l'Environnement Ségolène Royal devrait se prononcer prochainement.