Affaire Junca : l'ami du tueur présumé nie toute complicité

Claude Ducos, 74 ans, poursuivi dans l'enquête sur la mort du jeune Alexandre Junca en 2011, comparaissait ce mardi devant la chambre d'instruction de Pau pour demander sa remise en liberté. Il nie toute connaissance de l'affaire... 

Presque deux ans après la mort d'Alexandre, tué à Pau à l'âge de 13 ans, certains de ses proches ont pour la première fois mardi pu apercevoir le visage d'un des probables acteurs du drame, Claude Ducos, un retraité aux cheveux clairsemés, à la moustache blanche et à la corpulence moyenne. Il avait été mis en examen et écroué depuis le 6 avril. Il était entendu ce mardi devant la chambre d'instruction de Pau pour une demande de mise en liberté. Le délibéré a été fixé au 26 avril.

Ce retraité ayant eu une relation homosexuelle avec Mickaël Baehrel, qui a reconnu avoir porté des coups de marteau à la tête de la victime, est poursuivi comme lui et deux autres personnes pour "assassinat", "enlèvement", "séquestration de mineur en bande organisée", mais il a assuré au président Michel Treilles être "complètement innocent". "Il ne m'a jamais parlé de cette histoire, sinon j'aurais avisé le commissariat", a-t-il insisté.

Des faits contre lui

Le président comme l'avocat général n'ont pas semblé le croire, évoquant des éléments de l'instruction très précis. 
  • Ainsi, le président a souligné l'étrange manoeuvre de Claude Ducos, propriétaire d'une Peugeot 605 qui aurait pu servir à transporter le corps, et dont il s'est débarrassé dans une casse tout en gardant les anciennes plaques qu'il a posées sur une autre Peugeot 605.
  • Surtout, l'avocat général Dominique Géol a détaillé les relevés de téléphonie entre le portable de Baehrel et celui de Ducos, montrant des appels du premier au second dans la nuit du 5 juin, quelques heures après la disparition d'Alexandre à Pau, suivis "d'une série impressionnante d'échanges de coups de fil tout au long de la journée".
  • Onze jours après, le 16 et le 17, de nouveaux contacts, concomitants avec la date présumée à laquelle le corps en morceaux du jeune homme aurait été jeté dans le gave de Pau, la rivière traversant la ville, sont établis.
  • Enfin le 17 juin à 8h13, le retraité est, toujours par son téléphone, géolocalisé à Pau.
  • Et surtout, l'avocat général a révélé que, durant sa garde à vue, l'auteur présumé a directement mis en cause le retraité, avec un croquis indiquant comment il l'avait aidé à faire disparaître le corps...
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