Après trois mois et demi d’arrêt, la production de canards à foie gras reprend doucement à Ogenne-Camptort (64). L’épizootie de grippe aviaire a forcé les éleveurs du sud-ouest à moderniser leurs installations. Des dépenses élevées, et une inquiétude toujours présente.
La grippe aviaire a transformé l’exploitation de Jean-Philippe Carrère. Pour suivre les normes imposées par la crise sanitaire, il a dû débourser pas moins de 65 000 euros - une dépense indispensable
Nous avons fait d’énormes efforts que peu de professions pourraient faire, et ça nous a coûté assez cher. Mais on ne pourra pas aller plus loin, nous avons fait le maximum
L’entrepôt construit en bois a été entièrement rénové et isolé avec de la « tôle enduite de plastique, facilement lavable ». L’unité de gavage a également bénéficié d’une modernisation : les box des canards sont plus espacés et la pièce, mieux ventilée.
Une menace toujours présente
Tout cela pour éviter une nouvelle contamination des volailles par la grippe aviaire.Ce que nous craignons clairement, c’est que la maladie revienne. Personne ne sait si la reprise sera durable, s’inquiète-t-il.
Le 15 juillet dernier, un nouveau foyer du virus était détecté dans l’Aveyron, alors que les mesures de vide sanitaire, en place depuis le 18 janvier, semblaient avoir été efficaces. En suivant la piste de cet élevage récemment infecté, l’enquête sanitaire a également pu remonter vers une autre exploitation contaminée non-loin, toujours dans l’Aveyron. 11 000 canards « prêts à gaver » vont y être abattus.
Depuis le début de l’épizootie en novembre, 81 foyers infectieux ont été identifiés et traités.