Le président du MoDem, a déclaré lors de l'émission "C Politique" sur France 5. que la remise à plat de la fiscalité annoncée par Jean-Marc Ayrault était une "diversion" et que la "bonne réforme" serait d'abord "une réforme de la dépense".
Pour François Bayrou "Jean-Marc Ayrault avait le sentiment qu'il ne pouvait plus bouger. C'est d'ailleurs absolument extraordinaire de penser que cela a été fait sans que le ministre de l'Economie en soit informé. François Hollande lui-même, j'imagine qu'il était informé mais on ne peut pas dire que son équipe ait manifesté un enthousiasme délirant sur le sujet" a poursuivi le candidat aux élections présidentielles de 2002, 2007 et 2012.
"La question, c'est le niveau des taxes et des impôts, près de 47%, le plus haut niveau de tous les pays comparables dans le monde. La bonne réforme c'est d'abord une réforme de la dépense: l'Etat, la Sécurité Sociale et les collectivités locales.
Il faut qu'on s'attaque à ces trois organisations désorganisées qui ne rendent pas les services qu'on est en droit d'attendre. Il faut leur fixer une règle simple que je défendrai mordicus: il faut servir mieux en dépensant moins", a dit M. Bayrou.
"Il faut réorganiser tout ça, en fusionnant pas exemple les régions et les départements", pour une économie "de l'ordre d'une dizaine de milliards", a poursuivi le patron du MoDem. Il a également cité "3 ou 4 milliards d'économies possibles" en procédant à une réorganisation des urgences à l'hôpital.
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Le premier ministre commence lundi la concertation sur la réforme fiscale en recevant les partenaires sociaux à Matignon. L'opposition y voit un "coup" politique du Premier ministre mal en point dans les sondages.