Claverina et Sorita, les deux ourses slovènes réintroduites en Béarn, devraient donner naissances à des petits l'année prochaine, selon l'Agence forestière slovène qui a supervisé la capture des deux animaux. L'ONCFS tempère : les grossesses et les naissances ne sont pas du tout certaines.
Les deux ourses relâchées jeudi et vendredi dans le Béarn attendent probablement des ourson, expliquaient la semaine dernière les spécialistes de l'Agence forestière slovène. Dans un communiqué, l'agence déclarait : "à la suite d'examens vétérinaires poussés et de tests de grossesse positifs, il est très probable que les deux ourses donneront naissance à des petits dès l'an prochain".
Six ours en Béarn dès 2019 ?
Les autorités slovènes ajoutaient que leurs ourses donnent habituellement naissance à deux petits par gestation "On peut dire qu'officiellement, on a envoyé deux ourses en France, mais qu'en fait, il y en aura peut-être six au printemps".
Avant Claverina (6 ans), et Sorita (7 ans), relâchées jeudi et vendredi, la Slovénie avait déjà fourni huit mâles et femelles relâchés dans la partie française du massif des Pyrénées entre 1996 et 2006.
L'ONFCS tempère
Il est "impossible d'affirmer dès maintenant de manière certaine que les ourses Claverina et Sorita", relâchées dans le Béarn pour tenter de sauver l'espèce en France, attendent ou non des petits, a affirmé lundi l'ONCFS.
L'Office national de la chasse et de la faune sauvage prend ainsi ses distances avec l'Agence forestière slovène. "La période de capture envisagée pour le lâcher des ourses Claverina et Sorita était compatible avec la capture de femelles gravides", c'est-à-dire en état de gestation, explique l'ONCFS dans un communiqué.
Pour autant, le mode de gestation chez les ours bruns, avec une nidation retardée, "ne permet pas d'espérer visualiser les embryons, et rend délicat les dosages hormonaux", précise l'ONCFS.
Concrètement, quelques jours après la fécondation de l'ourse, se produit un blocage du phénomène de segmentation de l'oeuf qui ne reprend que vers novembre après l'entrée en hibernation de l'animal.
"Les autorités slovènes n'ont pratiqué aucun test sanguin ou urinaire durant l'une et l'autre captures" des ourses relâchées ensuite en France, assure encore l'ONCFS.