Pour Sanofi, qui fabrique la Dépakine, les "populations ne sont pas exposées" aux rejets toxiques

Mise en cause par l'association France Nature Environnement pour avoir rejeté des vapeurs de solvant à des taux bien supérieurs à la norme autorisée, l'usine Sanofi de Mourenx (64) assure que les populations des environs "ne sont pas exposées" à ces rejets toxiques.
 

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"Un problème de dépassement localisé des seuils de rejet de vapeur de solvant". C'est ainsi que le groupe Sanofi, propriétaire du site de Mourenx, qui produit  notamment le médicament Dépakine évoque les taux extrêmement élevés – jusqu'à 190 000 fois au-dessus des seuils autorisés, d'émission de bromopropane.


Ce solvant,  inodore et incolore, est classé comme cancérigène mutagène, avec des effets susceptibles d'altérer la fécondité. Le dépassement des seuils a été relevé par la Dreal, la direction régionale de l'aménagement et du logement.

 

Les populations ne sont pas exposées à des niveaux supérieurs aux seuils fixés par la réglementation française




Dans un communiqué, Sanofi assure avoir localisé ces dépassements dès la fin de l'année 2017, sans donner de précisions sur le taux mentionné par les sites de Franceinfo et Mediapart. "Sanofi Chimie a procédé aux communications nécessaires avec les services concernés de l'Etat", précise le communiqué.

 

Par ailleurs, le groupe pharmaceutique assure avoir diligenté une étude d'impact sanitaire "auprès d'un organisme indépendant", "qui a conclu que les populations ne sont pas exposées à des niveaux supérieurs aux seuils fixés par la réglementation française".
Sanofi précise néanmoins avoir prévu des analyses et l'installation de nouveaux équipements pour réduire ses rejets.


 

D'autres rejets de composés volatils supérieurs aux normes

Dans son article publié le 8 juillet, Mediapart rappelle que le seuil de rejet de bromopropane est fixé, par un arrêté préfectoral de 2009 à 2 milligrammes par mètre cube. Or en mars 2018,  le seuil atteint par l'usine était de 380 grammes par mètre cube, soir 190 000 fois plus que la norme  maximale autorisée.


Le site rejetterait également du toluène, du propène, de l'isopropanol et du valéronitrile à des seuils bien supérieurs aux taux autorisés.
 







 
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