Sur les vingt communes du Haut-Béarn susceptibles d'accueillir deux nouvelles ourses d'ici la fin de l'année, onze se situent en vallée d'Aspe. Sur place, les maires sont divisés.
La vallée d'Aspe verra-t-elle arriver deux ourses à la fin de l'été ? La liste des 20 communes béarnaises où les plantigrades pourraient être relâchés vient d'être dévoilée, et retient onze villages de la vallée d'Aspe. Sur place, le sujet divise.
Plus d'aides pour le pastoralisme ?
Maire de Cette-Eygun, Jean Gastou est, à titre personnel, favorable au relâché des ourses. Pourquoi ? "Pour que les éleveurs qui sont aujourd'hui en zone ours soient aidés [...] et que nos communes soient aussi aidées pour le débroussaillement. Nos pâturages s'embroussaillent de plus en plus car il y a un peu moins de troupeaux", regrette-t-il, espérant donc bénéficier de nouvelles aides au pastoralisme pour sa commune.
"De l'argent pour rien du tout"
À Sarrance, au contraire, le conseil municipal a voté une délibération contre la réintroduction. Jean-Pierre Chourrout-Pourtalet, le maire, déplore le manque de concertation, la responsabilité des édiles en cas de problème, et le budget, qui pourrait être plutôt alloué à l'économie des vallées. "Nous n'avons pas d'argent pour rien, on ne peut plus garder de service public, [...], et là, on va mettre de l'argent à vide, pour rien du tout", estime-t-il.