La période est des plus critique pour Biarritz, ancien club phare du championnat français. Le BO n'a remporté qu'un seul match depuis le début de la saison, mi-Août. L'idée d'une fusion entre les deux clubs basques est dans tous les esprits.
Certes, ce n'est que la huitième journée du Top 14. Certes, le championnat est encore long. Mais Biarritz reste collé au bas du classement et compte déjà six points de retard sur le premier non relégable.
La situation est légèrement moins tendue à Bayonne, 13ème, avec cinq points de plus au compteur, mais l'Aviron se trouve aussi dans la zone rouge.
Ce 105ème derby basque revêt donc une dramaturgie toute particulière, et l'idée d'un rapprochement trouve de plus en plus d'écho, sous peine, un jour, de tout perdre.
L'arrivée de grands argentiers à Toulon, Montpellier ou au Racing-Métro a radicalement changé la donne dans le Top 14.
Se pose donc la question de la coexistence, à trois kilomètres de distance, sur un territoire de 130.000 habitants, de deux clubs aux budgets pratiquement similaires. 16,9 millions pour Biarritz et 18 millions pour Bayonne.
Témoin de cette tendance, l'ancien entraîneur du BO, Jean-Michel Gonzalez, et ancien talonneur international des deux clubs. Lui qui n'était pas pour la fusion estime aujourd'hui qu'
avec le temps, on n'aura pas le choix". "Il va falloir faire une seule et même équipe de haut niveau, penser à se regrouper pour que la région puisse s'en sortir" et pour éviter "une grande désillusion".
En attendant, les deux équipes se préparent pour ce rendez-vous basque de samedi. Biarritz, en crise, a décidé d'un entraînement à huis clos toute la semaine.
Le coup d'envoi sera donné à 18h30 au stade Jean Dauguet de Bayonne.