Biarritz Olympique : Jean-Baptiste Aldigé vide son sac devant les supporters

"Notre argent a servi, pour la vanité d'un homme, à renverser une équipe et des historiques en place". Lors d'un face à face avec une centaine de supporters  du Biarritz Olympique, l'actionnaire Jean-Baptiste Aldigé a sévèrement épinglé la gestion du club par ses dirigeants.

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Les supporters du Biarritz Olympique, tout juste rétrogradé pour raisons financières, se sont réunis mercredi devant Aguilera pour interpeller le président du club Benoît Raynaud.
 
Les supporters voulaient des explications. Ils en auront eu. Des centaines de rouge et blanc s'étaient rassemblés devant le parking du stade Aguilera pour interpeller le président Benoit Raynaud sur les déboires financiers du club. Benoît Reynaud, à la peine,a tenté de convaincre les supporters inquiets pour l'avenir de leur club.

Celui-ci vient tout juste d'être relégué en Fédéral pour raisons financières par la DNACG, le gendarme financier du rugby. Une décision dont veut faire appel le club, à qui il manque 3 millions d'euros.




Le club est surtout victime d'une lutte de pouvoir entre les actionnaires majoritaires, et Benoît Raynaud a eu du mal à défendre sa position et celle du tandem Bruno Ledoux - Benjamin Gufflet, qui détient 26% du club,  face au groupe de supporters.


Face à lui, il a également trouvé Jean-Baptiste Aldigé, l'actionnaire agenais, résident d'Hong-Kong qui détient également 26% du club. Si ce dernier accepte de renflouer les caisses et le trou de 3 millions d'euros avec d'autres financiers, ils veulent être seuls à la tête du club.

Une proposition soutenue par Nicolas Brusque, ex président évincé début février
 

Voir le reportage de France 3 Euskal Herri



Retour sur une année de griefs

 
C'est d'ailleurs quand il a été pris à partie sur cette éviction, qque Jean-Baptiste Aldigé, est revenu sur l'historique de son implication financière dans le club, épinglant au passage la méthode de Benjamin Gufflet actionnaire devenu pour quelques semaines président du BO, avant de se faire remplacer par Benoît Raynaud.
 
 
"L'année dernière, a peu près à la même date, j'ai reçu un appel de Benjamin Gufflet qui m'a proposé d'investir au BO. Tout ça pour l'entendre dire après  'que les Chinois veulent acheter le Pays Basque et que c'est tant mieux qu'ils soient partis' ", a-t-il ironisé.
 

Il m'a dit : tu achètes avec moi des parts, nous montons en top 14. Tu revends tes parts et tu gagnes de l'argent. J'ai raccroché

 
 
Aldigé assure alors avoir reçu un deuxième appel de Jack Isaac, ex entraîneur des arrières qui lui proposait de travailler sur la régie publicitaire du club, le secteur d'activité de l'ancien rugbyman reconverti en chef d'entreprise. Et c'est assure-t-il, uniquement pour la régie qu'il a accepté d'investir, se refusant à prendre des parts du club.
 

Je l'ai dit depuis le départ : je n'étais pas là pour le club de rugby, mais pour la régie



Et c'est ensuite, selon les dires de Jean-Baptise Aldigé, Benjamin Gufflet, qui, désireux de prendre les commandes du club, a choisi d'évincer Nicolas Brusque pour prendre la présidence.
 
 
"Je lui ai dit très bien, mais toi et Bruno Ledoux avez-vous les moyens d'en assumer la charge ? Parce que moi, je l'ai dit depuis le départ je n'étais pas là pour le club de rugby, mais pour la régie. Je ne vais pas te financer ton truc.", assure Jean-Baptiste Aldigé.
 


Voir l'intervention de Jean-Baptiste Aldigé




Investisseurs de Hong-Kong


Des moyens, le club en manque pour devenir pérenne. Toujours selon le régisseur publicitaire, une fois Brusque évincé, Benjamin Gufllet effectue un tour de table pour demander des fonds. Il se retrouve alors face à Bruno Ledoux qui assure n'avoir jamais eu l'intention de mettre la main à la poche.


D’où l'intervention de Louis-Vincent Gave, fils de l'homme d'affaires Charles Gave, qui a proposé un projet en collaboration avec Aldigé. Mais lui-même aurait été finalement découragé de l'aventure par Benjamin Gufflet.
Ce dernier, assure Jean-Baptiste Aldigé, lui aurait assuré qu'il devait être associé au projet, et que sans lui, ils garderaient à jamais un statut de "méchants investisseurs capitalistes venus de Hong-Kong".
 
 
 
 

Notre argent a servi, pour la vanité d'un homme, à renverser une équipe et des historiques en place. Et maintenant ceux qui sont là n'ont pas les moyens de sauver le club dans quelques mois.


 

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