Le Biarritz Olympique est relégué en Fédérale 1 pour la saison prochaine, indique ce vendredi 18 mai la Ligue nationale de rugby dans un communiqué.
"A la suite de l’audition des représentants du Biarritz Olympique Pays Basque et de l’examen du dossier du club lors de sa réunion du 18 mai 2018, le Conseil Supérieur de la DNACG a prononcé à l’encontre du Biarritz Olympique Pays Basque une rétrogradation pour raisons financières au terme de la saison 2017/2018 en division inférieure" indique le communiqué de la LNR.#DNACG
— LNR Officiel (@LNRofficiel) May 18, 2018
Communiqué de Presse du Conseil Supérieur de la DNACG... https://t.co/I5wBWPAcnr pic.twitter.com/OufvOeiPTq
Rétrogradé pour raisons financières, le club dispose de sept jours pour faire appel de cette décision.
Un budget trop juste
Lors d'une précédente audition, la DNACG avait demandé au club basque 1 million d'euros pour afficher un budget à l'équilibre pour la saison prochaine.
Biarritz, qui a participé cette saison à la phase finale de Pro D2 (élimination en barrages), traverse actuellement sa plus grave crise de gouvernance après des années fastes sous les présidences de Serge Blanco (1995-98 et 2008-2015) et feu Marcel Martin (1998-2008).
Une crise de gouvernance
Début février, l'ancien l'ancien arrière international Nicolas Brusque (41 ans) a été éjecté de la présidence après deux ans et demi de mandat par les actionnaires majoritaires d'A-Team Sports Investments (ATSI), qui disposent de 52% du capital du club.
Son successeur, Benjamin Gufflet, gérant du magazine Surf Session, a ensuite jeté l'éponge au bout de seulement 53 jours après des tiraillements au sein d'ATSI, désormais divisé en deux clans.
Celui de Gufflet, de l'actuel président Benoît Raynaud et de l'homme d'affaires parisien Bruno Ledoux, actionnaire du journal Libération, qui représentent 26% de l'actionnariat, demandent que leurs anciens associés (26% également) leur apportent les 1,2 million d'euros qu'ils se sont engagés à mettre lors de l'assemblée générale du 5 février.
Ceux-ci, des investisseurs français basés à Hong-Kong menés par le financier Louis-Vincent Gave (également actionnaire de l'Union Bordeaux-Bègles à hauteur de 10%) et son ami Jean-Baptiste Aldigé, réclament eux le remboursement du 1,5 million injecté pour sauver le club en mai 2017. Bloquant par conséquent toute augmentation de capital possible.