Ce lundi matin, un conseil d'administration se tenait au siège biarrot, alors qu'une procédure d'alerte avait été engagée par le commissaire aux comptes. Une information de France Bleu Pays Basque, non démentie ce matin. Pourtant, la procédure aurait été levée, selon le service de communication.
Aucune déclaration à la sortie de la réunion ce matin. Les dirigeants n'ont pas souhaité répondre aux questions des journalistes. Et quand une allusion est faite à la procédure d'alerte, le président du BOPB, Benoît Raynaud, ne nie pas. Depuis, le service communication nous a apporté quelques précisions. La procédure a bien été engagée mais officiellement levée ce matin.
Cette procédure est lancée quand "le commissaire aux comptes constate l'existence de faits de nature à compromettre la continuité de l'exploitation" explique sur son site la compagnie nationale des commissaires aux comptes. Les dirigeants en sont informés et doivent prendre des mesures efficaces pour améliorer la situation. Faute de quoi, le commissaire aux comptes prévient le tribunal de commerce.
La situation semblait donc extrêmement grave.
Mais selon le service communication du club, les dirigeants ont convaincu le gendarme financier du rugby professionnel, jeudi 26 avril dernier. A la sortie de leur grand oral, les dirigeants s'estimaient d'ailleurs confiant. Les deux actionnaires Benjamin Gufflet et Bruno Ledoux étaient "intervenus financièrement, à titre personnel, à hauteur de leur part respective (12.7% chacun)" précisait alors le club dans un communiqué.
Mais il restait encore plus d'un million d'euros à trouve pour combler le déficit. Le BO connaît, depuis plusieurs années, des difficultés financières. Elles se sont accentuées en mars dernier avec le départ de Charles Gave, fondateur d'un fond d'investissement basé à Hong-kong. L'économiste et homme d'affaire avait déjà renfloué les comptes la saison dernière.
D'autre part, les actionnaires sont divisés en deux camps, les "historique" dont Serge Blanco et Nicolas Brusque débarqué de la présidence et l'actuelle gouvernance. Une division qui n'ai de pas à trouver une sortie de crise.
Un deuxième oral est prévu le 16 mars prochain devant la Direction Nationale d'Aide et de Contrôle de Gestion.