Confronté à d'importantes difficultés financières, le groupe Courrège veut concentrer ses activités à Paris, sur le site de la boutique atelier de la rue François 1er. Et fermer l'usine historique de Pau. Le fondateur de la marque de haute couture, le palois André Courrèges, l'avait ouverte en 1972.
"On est abasourdis, c'est un choc", les salariés de l'usine paloise ne s'attendaient pas à un tel couperet. Même si les affaires semblaient tourner moins bien depuis une année. "Mais bon, c'est comme ça, on va encaisser" ajoutent-ils, impuissants.
18 licenciements économiques vont frapper les 23 salariés béarnais. Cinq d'entre eux vont recevoir des propositions de reclassement à Paris.
La nouvelle est tombée mercredi dernier. Les premiers départs sont fixés à début décembre, ce seront les filles de l'atelier, les derniers partiront en mars, les employés à la logistique.
La maison de haute couture, fondée en 1961 par André Courrèges, avait été reprise en 2011. En 2015 deux jeunes directeurs artistiques avaient été recrutés, Sébastien Meyer et Arnaud Vaillant. Ils avaient pour objectif de dépoussiérer l'image en lançant de nouveaux modèles.
Deux ans plus tard, la nouvelle ère s'avère être un échec. Les deux stylistes ont quitté Courrèges pendant l'été.
Le site palois ne devrait pas être vendu. Il pourrait devenir un musée. Le groupe dit vouloir s'en servir de lieu d'archives patrimoniales.
Regardez le reportage, à Pau, de François Busson et Elie Gonzalès :