Covid-19 : du côté d'Hendaye, l'hypothèse d'une fermeture de la frontière espagnole divise les habitants

Samedi 18 juillet, le Premier ministre, Jean Castex, annonçait qu’il n’excluait pas de fermer la frontière espagnole, en cas de reprise de l’épidémie. Une annonce qui inquiète les communes transfrontalières, dans les Pyrénées-Atlantiques. 

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Depuis Hendaye, il ne faut qu’un quart d’heure pour être en Espagne. Alors, quand Jean Castex a annoncé, samedi 18 juillet qu’il n’excluait pas de fermer la frontière franco-espagnole, en cas de reprise de l’épidémie de la Covid-19, de nombreuses inquiétudes sont apparues. “Ces annonces ont entraîné des craintes pour la ville et le territoire. Il faut donc que chacun se responsabilise, et respecte les gestes barrières pour éviter cela”, résume Frédéric Tranche, adjoint au maire d’Hendaye.
 

“On va retourner comme en mars”

Sur le marché d’Hendaye, ce dimanche matin, la nouvelle n’était pas arrivée aux oreilles de tous. Mais de leur côté, les commerçants s’inquiètent déjà. “La fermeture de la frontière, c’est 70 % de notre activité qui s'arrête. Il y aura moins d’affluence et toute notre clientèle espagnole ne pourra pas passer. On va se retrouver comme avant : arrêt d’activité et chômage partiel, avec cette question : qu’est-ce qu’on va devenir dans les mois à venir ?”, interroge un commerçant hendayais. 

Des prévisions que certains transfrontaliers partagent, tout en se questionnant sur leurs déplacements. “Irun et Hendaye sont des villes interconnectées. Il y a beaucoup de passage. Moi, par exemple, je viens tous les dimanches à Hendaye”, explique une Espagnole. 

Pour d’autres, il s’agit d’une mesure superflue. “Je trouve ça dommage. Chacun doit prendre ses responsabilités : le masque et les distances sont suffisants, ce n’est pas nécessaire de tout fermer”, assure une habitante. 
 

La santé comme priorité

Et si beaucoup comprennent les craintes d’une perte d’activité ou de liberté de déplacement, la protection sanitaire prime. “On ne peut pas circuler et contaminer la France ou vice-versa, explique un Espagnol. C’est une mesure nécessaire et préventive.”

Même son de cloche du côté français, où chacun s’inquiète d’une deuxième vague. “Si ca recommence à se propager, il vaut mieux fermer et protéger la population”, concède une riveraine.

À Hendaye, la ville a décidé de prendre les devant en imposant le masque, sur les marchés. Une manière, sans doute, de retarder une potentielle fermeture des frontières. “C’est important d’avoir une démarche responsable et saine. Nous sommes dans la pédagogie, nous voulons informer le citoyen, faire de la prévention et non de la répression”, explique Frédéric Tranche.
Ce dimanche matin, la mesure était acceptée, en grande majorité. "Je préfère encore porter un masque qu’être reconfiné”, lance un promeneur. 

Si la fermeture n’est pour l'instant qu'une hypothèse, Jean Castex assure “surveiller de très près la situation sanitaire en Espagne". Le pays a en effet décider de reconfiner près de 4 millions de Barcelonais.


 
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